Carrefour Market : au carrefour des luttes

Nice (06), Voiron et Moirans (38), Reims (51), Le Mans (72), Paris (75), Châtillon, Meudon, Courbevoie (92), Livry-Gargan et Drancy (93), Taverny (95)… Depuis le 6 février dernier, les grèves, actions et manifestations des travailleuses et travailleurs de Carrefour Market se développent sur tout le territoire.

La plupart des contrats dans la grande distribution sont des temps partiels, donc précaires, avec des salaires de misère allant de 800 ou 900 à 1400 euros environ, même après vingt ans de carrière. La direction de Carrefour leur a proposé… de 24 à 33 centimes d’augmentation par jour ! L’équivalent d’une demi-baguette de pain alors que le groupe engrange 2,22 milliards d’euros de bénéfices.

« Carrefour Market, Carrefour rackette ! »

La CGT, qui est à l’initiative de la mobilisation pour l’augmentation des salaires et l’amélioration des conditions de travail, a décidé de mettre en place des piquets tournants pour faire débrayer un magasin différent chaque vendredi et samedi. Ces actions, qui ont déjà eu lieu devant une centaine de magasins, ont permis de rompre l’isolement des employés de différents sites tout en s’adressant aux clients avec une pétition et une caisse de solidarité.

Convergence

Des liens se sont également noués avec les salariés d’autres secteurs, notamment celles et ceux de la Poste. Le 2 mai, au magasin de Vanves, la CGT Carrefour Market et SUD PTT 92 ont dénoncé ensemble la suppression de 7 000 bureaux de poste et la volonté de mettre en place un « service courrier » dans les magasins, c’est-à-dire la suppression d’emplois d’un côté et l’augmentation de la charge de travail de l’autre. Un défilé avec les caissières grévistes a été organisé dans les rayons.

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