Détroit : pas d'accord pour crever, enfin en français !

Ce classique retrace l’histoire de la League of Revolutionary Black Workers (LRBW). A partir du milieu des années 60, la jeunesse afro-américaine, cessant de croire aux promesses législatives des Démocrates et à la non-violence, se tourna vers le Black Power. Une partie du Mouvement des droits civiques se radicalisa : ainsi apparurent le Black Panther Party (BPP) à Oakland et le Dodge Revolutionary Union Movement (DRUM) à Détroit, mélanges de nationalisme noir et de maoïsme. Alors que le BPP orienta ses activités vers la « communauté » (patrouilles de surveillance de la police, petits déjeuners pour les enfants, etc.), le DRUM mit l’accent sur le lieu de travail, car les Noirs jouaient un rôle central dans l'appareil productif. Avec d’autres syndicats révolutionnaires, il créa la LRBW, qui organisa, surtout dans l’automobile, des groupes de travailleurs en butte aux syndicats blancs corrompus, avec une volonté de s'adresser à l'extérieur, y compris à des groupes radicaux blancs. La LRBW exista peu de temps, comme le BPP. Détroit, ancien phare de l'industrie automobile, fut vidé de ses classes laborieuses, dans un contexte de racisme et de désindustrialisation laissant s’installer la misère. Mais la LRBW est un exemple d’organisation des opprimés et des exploités, et elle mérite d’être étudiée.

Classe, race et révolution :
présentation de Détroit : pas d'accord pour crever 
de Dan Georgakas et Marvin Surkin
par Xavier Chiarelli, postier, militant du NPA.

Librairie La Brèche à Paris
samedi 30 mai 2015 à 14h (M° Daumesnil)

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