#OnVeutDesNoms : pour nous boulot-dodo, pour la bourgeoisie les restaus !

Le 2 avril, M6 révélait des images des soirées privées clandestines organisées au palais Vivienne dans le IIe arrondissement de Paris, où se retrouvent régulièrement des membres de la bourgeoisie, grands journalistes, personnalités, patrons, aristocrates, responsables politiques, et même des membres du gouvernement.

Dans les dorures du palais de Vivienne, arborant des tableaux de Napoléon et Johnny Hallyday, les menus vont de 160 à 490 euros et le respect des gestes barrières comme du port du masque, sont très optionnels.
L'organisateur de ce soirées, Pierre Jean-Chalançon, grand admirateur de Napoléon et collectionneur d’œuvres d’art de l’Empire, a été invité à l’anniversaire de Jean-Marie Le Pen et baigne depuis sa naissance dans les cercles des richards et du pouvoir. Il se vante dans des interviews de la tenue de ces soirées, de ses « amitiés » avec des personnalités politiques, de la participation de celles-ci aux soirées. Il cite nominativement Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement.

Une affaire qui donne à voir le fonctionnement de cette societé 

Cette affaire éclate dans un contexte où les classes populaires subissent de plein fouet les conséquences de la crise sanitaire, où les salariés continuent à travailler tous les jours malgré les risques sanitaires, où les soignants souffrent du manque de moyen à l’hôpital, où des clusters se sont développés dans les lycées populaires comme à Drancy dans le 93. Alors qu’à longueur de journée, les politiciens bourgeois et les éditorialistes expriment tout leur mépris du monde du travail et de la jeunesse qui ne saurait pas respecter les gestes barrières, et qu’il faudrait mater en lui envoyant la police. 

On constate ainsi que ces gens ne se sentent pas concernés par les règles qu’ils dictent. Ces dîners bourgeois clandestins ne sont qu’un exemple dans une longue série, qui montre que dans la société de classe, selon que l’on est du camps des exploités ou de celui des exploiteurs, nous ne vivons pas dans le même monde.

Rappelons-nous, lors du premier confinement, des trafics de masques FFP2 dans le XVIe arrondissement de Paris, alors que les salariés de première ligne en manquaient cruellement, des bourgeois qui ont loué des îles entières pour échapper au COVID pendant que des centaines de milliers des nôtres étaient confinés dans des chambres insalubres, du record des dividendes lors de la pandémie, alors que des millions de travailleurs, de travailleuses et de jeunes voyaient leur situation se dégrader de jour en jour. 

Après un an de crise sanitaire, voir ceux qui prêchent le sacrifice se gaver dans les soirées mondaines pendant que le reste de la population se voit privé de tout, est révélateur de la nature profonde de cette société capitaliste, d’un spectacle macabre, d’une ignominie sans nom.

Un monde qui profite d’une crise sanitaire pour asseoir son injustice, c'est un monde que nous avons tout à gagner à renverser !

Selim