Le gouvernement PS-MEDEF, c'est maintenant !
Avec Hollande et son « pacte de responsabilité », les patrons sont ravis. Avec la disparition des cotisations patronales d'ici 2017 pour la branche « famille » de la Sécu, ils ont enfin le feu vert pour détourner 30 milliards pris sur nos salaires. En effet, ces 30 milliards que les patrons sont chargés de verser à la branche famille de la Sécu pour payer les allocations familiales sont une part de nos salaires bruts. C'est à nous. La cotisation sociale est une part de nos salaires mise dans un pot commun et redistribuée aux chômeurs, aux familles, aux malades, aux retraités. Le projet Hollande c'est le hold-up du siècle !
Hollande câline les patrons
Et pour faire un écran de fumée devant l'énormité du hold-up, le Medef annonce la création d'un million d'emplois. Qui peut croire encore à de telles sornettes ? Ça fait plus de 30 ans que les exonérations de cotisations sociales des entreprises augmentent d'année en année pour atteindre le sommet de 27,6 milliards d'euros en 2012. Ce qui n'a pas empêché les licenciements et le chômage d'atteindre des chiffres records. La presse économique parle de 150 000 licenciements supplémentaires dans les mois qui viennent, pas de la création de 1 million d'emplois !
Si on rajoute le crédit d'impôt de 20 milliards d'euros, attribué aux entreprises, sans aucune contrepartie, et financé par l'augmentation récente de la TVA, Hollande satisfait ainsi toutes les demandes des patrons les unes après les autres.
Ce n'est plus de la déception, c'est de la rage !
Autant de cadeaux aux patrons de la part de ce gouvernement devrait inciter toutes les organisations syndicales, qui parlent au nom du monde du travail, à organiser dès maintenant une mobilisation d'ampleur de tous les salariéEs et privéEs d'emploi de ce pays. Et en aucun cas, elles ne devraient aller discuter autour d'une table avec les patrons et les ministres car il n'y a rien à négocier. Le coup du dialogue social, on nous l’a déjà fait trop de fois. Le résultat, c’est la défaite sans combat face à la contre-réforme des retraites et les accords pourris de compétitivité, machines de guerre contre le droit du travail. Il n'y a rien à discuter. Au contraire, il faut se préparer à l’épreuve de force avec le gouvernement et le patronat.
La colère du monde du travail doit s'exprimer
La semaine dernière, à l'occasion d'un rassemblement organisé devant l'usine Goodyear d'Amiens, des centaines de travailleurs dont les entreprises sont menacées de fermeture ou touchées par des plans massifs de licenciements se sont retrouvés pour exprimer leur colère et leur attente d'une mobilisation d'ensemble du monde du travail. C'était à la fois combatif mais bien insuffisant numériquement et il n'y a pas eu d'autres initiatives d'annoncé. C'est dommage, car quand on fait la liste de toutes les entreprises concernées par les licenciements, on voit bien qu'en réalité, un tel rassemblement devrait avoir lieu à l'échelle du pays. Une manifestation de tous les salariéEs exigeant l'interdiction des licenciements ce serait une première étape pour reprendre la contre-offensive face à ce gouvernement PS-MEDEF. Soyons toutes et tous actifs sur nos lieux de travail pour populariser et faire aboutir ce projet !