Edito du 10/02/14

Le PS gouverne pour le MEDEF, l'extrême droite progresse... 

Il est temps de faire entendre la colère du monde du travail !

Décidément ce gouvernement ne donne qu'aux riches et ne cède du terrain qu'aux forces politiques les plus à droite ou carrément à l'extrême droite. Le mois dernier, Hollande a lancé « le pacte de responsabilité » qui sonne le glas de la Sécu et qui va rapporter 35 milliards d'euros aux patrons, avec la disparition des cotisations patronales pour les allocations familiales. La semaine dernière, par la voix de Valls, le ministre qui bat des records d'expulsions de Roms et de sans-papiers, il y a eu l'annonce du report du vote de la loi sur la famille suite aux manifestations homophobes et rétrogrades de la nébuleuse de « la Manif pour tous ».

Tendre avec les réacs, dur avec la population

Le gouvernement est à la recherche de 50 milliards d'économies d'ici le mois d'avril. Ce qui est appelé de manière hypocrite « arbitrages budgétaires » va se traduire en réalité par des diminutions généralisées des dépenses des différents services publics. Peillon, ministre de l'Education nationale, a évoqué la piste du gel de l'avancement et des promotions automatiques des fonctionnaires pendant deux ans ! Il a aussitôt démenti mais soyons prévenus : ce gouvernement est prêt à faire baisser les salaires de millions de fonctionnaires pour récupérer 1,2 milliard à verser aussitôt dans la caisse des cadeaux au patronat ! 

L'impasse du dialogue social

La CGT avait appelé à une journée de mobilisation jeudi 6 février. Force est de constater que celle-ci n'a pas été la hauteur de ce qu'il faudrait organiser face à l'ampleur des attaques patronales et gouvernementales : au moins une vraie journée de grève interprofessionnelle, un blocage du pays, pour donner le signal d'une contre-offensive du monde du travail. Mais les salariéEs comprennent de moins en moins pourquoi les organisations syndicales appellent à des journées d'action dispersées, sans contenu précis aux revendications... et surtout sans dire clairement qu'elles ne participeront pas à la conférence sociale programmée au printemps au sujet du pacte de responsabilité. Il n'y a rien à négocier avec ce gouvernement. Non au pacte de responsabilité ! 

Il faut un affrontement d'ensemble ! 

Des salariéEs déterminés se bagarrent actuellement contre les conséquences directes de l'austérité et de la précarité dans les services publics, notamment dans l’Éducation nationale ou à la Poste. Ce sont des mouvements limités géographiquement pour l'instant, en Ile de France surtout, mais c'est pourtant eux qui ont raison : ce qui est inacceptable, il faut le combattre. Et les seuls moyens vraiment efficaces dont disposent les travailleurs pour se faire entendre, c'est la grève et les manifestations. Ce que certainEs salariéEs sont capables de faire, dans leurs secteurs, tout en cherchant l'aide et la solidarité des autres, ce serait vraiment bien qu'on puisse le faire à l'échelle de tout le pays. C'est maintenant que toutes les organisations politiques et syndicales qui veulent réellement s'affronter au gouvernement doivent aider à l'organisation de cette bagarre et ainsi permettre au monde du travail et à la jeunesse de faire changer le rapport de forces en leur faveur.