Edito du 17/03/14

DANS LES ÉLECTIONS, FAIRE ENTENDRE UNE VOIX ANTICAPITALISTE

Les 85 personnes les plus riches du monde possèdent autant que les 3,5 milliards de personnes les plus pauvres. Pas besoin de chercher plus loin pour savoir à qui profitent le chômage, la précarité et l’austérité. Pourtant, le gouvernement Hollande continue de distribuer les cadeaux aux entreprises et à leurs actionnaires.

Le « Pacte de responsabilité » qui va permettre aux patrons de toucher 30 milliards d'euros d'aides supplémentaires, sans même s'engager à créer le moindre emploi est un nouvel affront fait aux salariés et aux classes populaires. Et dans quelques mois, le gouvernement aura le culot de nous chanter le refrain habituel : « les caisses de l’État sont vides » pour justifier les nouvelles coupes budgétaires dans les services publics, la stagnation des salaires et la baisse de la protection sociale. Aucun doute possible, ce gouvernement n’est pas le nôtre mais celui du MEDEF et des plus riches.

Imposer des mesures d'urgence sociale !

A l’encontre totale de cette politique, la situation exigerait de prendre des mesures d’urgence en faveur des travailleurs et des classes populaires, comme l’interdiction des licenciements, l’augmentation de tous les salaires de 300 euros minimum, le blocage des loyers et la réquisition des logements vides. Nous n’avons pas d'illusions sur un quelconque gouvernement qui prendrait ce type de mesures. Nous devrons nous battre pour les arracher, seules les mobilisations pourront les imposer. C'est dans cet état d'esprit que nous avons appelé à manifester le18 mars et que nous préparons la manifestation unitaire du 12 avril, pour remobiliser notre camp social sur des objectifs d'affrontement avec le gouvernement et le patronat 

Populariser un programme anticapitaliste !

Voilà les mesures que veut populariser le NPA lors des prochaines élections municipales en présentant des listes dans plus de 80 communes. Ces listes anticapitalistes veulent redonner la parole à tous ceux qui subissent l’austérité au quotidien mais aussi mettre en lumière celles et ceux qui luttent, qui relèvent la tête et refusent de se résigner. C’est pourquoi les candidats du NPA sont des salariés du public ou du privé, des syndicalistes ou des militants en grève contre les suppressions d’emploi, la dégradation des conditions de travail…

Ces listes, nous les voulons indépendantes du PS et de ses alliés. Nous ne sommes pas de ceux qui critiquent le gouvernement au niveau national mais qui vont ensuite gérer les communes main dans la main avec le PS. Nous ne sommes pas non plus de ceux qui clament leur indépendance au premier tour pour nous rallier au second tour avec ceux qu’ils avaient critiqués.

Le seul vote utile

Le 23 mars prochain, voter pour les listes du NPA ou soutenues par le NPA, c’est la possibilité d'exprimer son mécontentement et sa révolte contre la dégradation constante des conditions de vie, d'étude et de travail. Là où elles n'existent pas, si d'autres listes anticapitalistes sont présentes, comme par exemple celles de Lutte Ouvrière, le même geste est possible. 

Voter pour les anticapitalistes, c’est s’opposer au gouvernement et à ce système capitaliste qui broie les vies de la majorité de la population. Et c'est refuser tous les discours racistes et réactionnaires de la droite et l’extrême droite, qui cherche à surfer sur le mécontentement des travailleurs mais sans jamais avoir eu l’intention de mener une autre politique que celle de la défense des intérêts des plus riches.