VALLS ET LES PATRONS : CONTRE LE MONDE DU TRAVAIL,
C’EST TOUJOURS LA MÊME CHANSON !
Fort de son bilan répressif contre la frange la plus fragilisée des salariéEs, les travailleurs sans papiers, Valls, fraîchement nommé premier ministre, élargit son action pro-patronale à l’ensemble de la classe ouvrière.
Les profiteurs ce sont les patrons, les actionnaires et les banquiers !
La semaine dernière Valls invoquait « le bien commun » pour lequel des « efforts équitablement répartis » doivent être fournis. Mais qu’y a-t-il d’équitable à demander des efforts partagés à un smicard et à l’actionnaire d’un grand groupe du CAC40 qui, avec ses potes, s’est mis dans les poches 39,9 milliards d’euros de dividendes au titre de l’exercice 2013.
Pire, la crise économique est en fait une sacrée belle aubaine pour tous ces parasites. Chez Total, Sanofi ou encore GDF-Suez, on se délecte de la politique du gouvernement qui vise tant à les choyer. 20 milliards en crédit d’impôts, 30 milliards en exonération de cotisations sociales de la branche famille de la Sécu et tout ça sans qu’à aucun moment le Medef ne soit contraint d’aligner en retour des CDI et des augmentations de salaires.
50 milliards d’économie sur le dos des salariéEs
Pendant ce temps-là, et alors que les déclarations d’impôt arrivent dans les boîtes et que nombre d’entre nous, pas imposables jusqu’ici, le deviennent grâce à ce gouvernement « de gauche », les annonces de Valls et ses ministres vont nous appauvrir et nous précariser toujours un peu plus. Ainsi, presque toutes les allocations sont gelées pour au moins l’année à venir ; 10 milliards en moins sont prévus pour l’assurance maladie, l’assurance chômage et les retraites complémentaires ; le traitement des agents de la Fonction publique est de nouveau gelé pour la troisième année consécutive, soit une perte de 15% de leur pouvoir d’achat en 10 ans.
Ce qu’il nous faut, c’est une bonne grève générale !
Alors on pourrait encore se lamenter longtemps du nombre des abstentionnistes, des scores du FN. L’un et l’autre prospèrent sur la misère et le désarroi des classes populaires. Mais il y a un autre chemin. Pas celui qui consisterait à faire croire qu’avec un coup de barre à gauche, ce gouvernement, penserait plus à nous. Non, le seul moyen pour les travailleurs et la jeunesse de reprendre le dessus, c’est de s’affronter directement avec les Valls et les Gataz : sur les lieux de travail et d’études, là où règnent de plus en plus l’exploitation à marche forcée et la négation des droits.
La grève du 15 mai dans la fonction publique peut être une première réponse quasi-immédiate au pacte de responsabilité 2 version Valls. Nul doute qu’aucune des fédérations syndicales n’a en tête d’en faire une première journée de riposte d’ampleur. Mais les militantEs anticapitalistes doivent néanmoins s’en saisir pour tenter de convaincre pas à pas, à l’image de la luttes de postiers du 92, en grève depuis 90 jours, en lien avec la lutte nationale des intermittentEs, que seule la pugnacité au combat et les tentatives de construire un mouvement d'ensemble nous permettront de trouver une issue à la rigueur que nous imposent les capitalistes.
Solidarité avec les postiers du 92 !
Les postiers du 92 sont en grève depuis plus de trois mois pour que les précaires
obtiennent un CDI, contre les réorganisations et les suppressions d’emplois.
Pour les aider à tenir, envoyez vos chèques à l’ordre de
SUD Poste 92
51 rue Jean Bonal
92250 La Garenne-Colombes
(avec la mention « solidarité grève au dos du chèque »)