Edito du 05/05/14

L’Union européenne, ce sont nos propres gouvernements !


« Bruxelles l’impose, Bruxelles l’ordonne, pas plus de 3% de déficits, on n’a pas le choix »… Quelle longue liste de plaintes que nous fredonnent sans cesse les Hollande-Valls, Merkel et autres dirigeants européens.

Mais l’arnaque ne prend plus : Bruxelles, l’Union européenne, leurs directives et autres plans d’ajustement ne tombent pas du ciel. Ce sont des choix politiques faits par nos propres gouvernements nationaux qui, loin de les subir, en sont les artisans.

Hollande et Valls au service de l’Europe capitaliste

Cette politique, en France, se traduit par le racket organisé des salariés à travers le Pacte de responsabilité. C’est en effet une véritable déclaration de guerre contre le monde du travail ! Pendant que les patrons et les actionnaires se gavent d’exonérations de charges sociales et de crédit d’impôt, les salariés doivent assurer le paiement de la note : licenciement, bas salaires, casse des protections sociales et des services publics et donc dégradation générale de leurs conditions d’existence.

Une seule réponse face à l’Europe des riches : les luttes unies des travailleurs et de la jeunesse

Nous ne voulons pas refonder l’Europe par un soi-disant coup de barre à gauche.

Nous nous opposons à celles et ceux qui laissent croire que la protection de la majorité d’entre nous se fera derrière les frontières nationales. Nous avons plus d’intérêts avec le travailleur roumain travaillant dans une usine de la marque française Renault Dacia qu’avec tous les directeurs français des Renault de France qui mettent en place sans vergogne les accords compétitivité.

Les seules frontières que nous reconnaissons sont les frontières de classe : de la Marche pour la dignité à Madrid aux presque 100 jours de grève des postières et postiers du 92, il nous faut un plan d’actions qui nous fasse passer des luttes partielles à la grève générale telle que nous l’avons frôlée en 2010 pendant la bagarre contre la énième réforme des retraites.

Les seules réponses qui protégeront les travailleurs de la rigueur sont celles issues des luttes et qui inversent la vapeur : prendre dans la poche des riches, redonner aux travailleurs ce qui leur revient de droit et ne pas les diviser.

À la précarité, la misère et le désarroi, nous opposons un programme de luttes et de revendications d’urgence dont les principales seraient : l’interdiction des licenciements, l’augmentation des salaires de 300 euros nets et pas un salaire inférieur à 1700 euros nets, l’ouverture des livres de comptes qui permettront à la majorité d’entre nous de voir ce que font les patrons et les financiers des richesses que nous produisons et qui surtout nous permettront de prouver que de l’argent il y en a ! Tous les travailleurs sans-papiers doivent être régularisés et la dette annulée !

Une journée de grève appelée par tous les syndicats dans la Fonction Publique est d’ores et déjà programmée le 15 mai. Elle peut être une première réponse des salariés au Pacte et à l’austérité. Mobilisons-nous !