Dans le cadre des réductions budgétaires contenues dans le pacte de responsabilité, l'assurance maladie et les établissements de santé sont les premières cibles dans le viseur du gouvernement.
Qu'ils soient privés ou publics, que ce soit d'importantes structures en ville ou de petits hopitaux ruraux, tous subissent les mêmes conséquences d'une politique de casse sociale : manque d'effectifs, restructurations de service, fermeture de petits hôpitaux ou de lits, suppressions d'acquis sociaux gagnés dans le passé... Alors que les besoins dans la santé ne cessent d'augmenter, on voit apparaître le chômage pour les nouveaux diplômes qui arrivent dans un secteur d'activité qui en était jusqu'à maintenant presque préservé.
Pourtant, dans la santé également, les salariés commencent à se coordonner. Une première coordination des établissements de santé, en lutte ou qui subissent des attaques, a eu lieu à Caen le 4 avril. Depuis, deux autres ont eu lieu dont la dernière le 18 juin. Celle-ci a réuni plus d'une soixantaine d'établissements avec 200 personnes. Il s'en est suivi une manifestation de 600 personnes contre les restructurations mais également contre la répression syndicale qui touche de plus en plus les salariés et syndiqués à qui l'idée viendrait de contester les plans établis par les directions.
La croissance de cette coordination démontre la volonté des salariés de relever la tête et de construire leur propre cadre d'organisation dirigé par les premiers concernés, qu'ils soient syndiqués à SUD ou à la CGT. Parce qu'en effet, on ne peut pas dire que les directions syndicales travaillent à cette coordination nécessaire pour préparer un affrontement d'ensemble contre le gouvernement. Au contraire, elles cherchent à empêcher que celle-ci ait lieu.
Le rôle des militants du NPA travaillant dans la santé est de pousser pour que cette coordination soit la plus représentative qu'il soit, qu'elle permette également d'appeler à des journées de grève et enfin, qu'elle cherche à se coordonner avec les autres secteurs en lutte également, pour construire un mouvement d'ensemble permettant de faire reculer le gouvernement.