Valls, Hollande et le MEDEF : acte 2.
Vivement l'entrée en scène de la colère sociale !
C’est la rentrée politique et les guignols s’agitent
D'abord Cécile Duflot qui nous l'a joué destin trahi et qui pense qu’à coup de formules du type « à force de vouloir être le président de tous, il n’est le président de personne », on va oublier qu’elle a été ministre un an et demi pendant Florange, le CICE, le pacte de compétitivité, la guerre au Mali et en Centrafrique, quand Hollande était déjà un va-t-en-guerre et le super copain du Medef.
Mieux que Duflot, il y a Filippetti, Montebourg et Hamon qui trouvent d’un coup, en août, que là trop c’est trop. Pour Hamon, c’est pratique, ça lui évite d’assumer une rentrée où le gouvernement ne fait même plus croire qu’il y aura 60 000 postes créés et qui ne justifie plus la réforme des rythmes scolaires que par le fait que … c’est la loi qui s’applique à tous. Quant à Montebourg, … après avoir savamment expliqué aux travailleurs de PSA que la fermeture de l’usine était inéluctable et à ceux d’Arcelor qu’il n’avait pas de solution, il doit juger qu’il vaut mieux décamper avant de perdre davantage de crédit à l’aube de prochaines échéances électorales.
Mais où étaient-ils tous ces beaux parleurs et ces pseudo frondeurs lors de la grève des cheminots, des intermittents, lorsque les travailleurs se sont dressés cette année contre les conséquences de la politique de Hollande ? Interpellé lors du salon de l'agriculture par les postiers grévistes du 92, qui ont mené 6 mois de grève, Montebourg n'a jamais bougé le petit doigt pour eux. Et dans ce jeu de dupes, Mélenchon, ressurgit lui aussi, content que trois désormais ex-ministres reprennent, dit-il, ce qu’il défend depuis longtemps, pendant que Pierre Laurent le secrétaire national du PCF semble bien chaud pour « préparer une nouvelle majorité politique ».
Notre avenir est dans nos luttes pas entre leurs mains !
Pendant que Valls se fait applaudir par le Medef pour l’excellence de sa politique responsable du drame social qui frappe les classes populaires, Marine Le Pen n’est pas en reste. Elle compte surfer sur la misère des classes populaires pour servir ses propres intérêts. Ainsi, cette pourfendeuse du « système » se dit-elle prête, à gouverner même s’il faut cohabiter avec Hollande. C’est dire si le système elle l’aime … quand elle y est aux avant-postes !
Cet été, nous avons réussi, travailleurs et jeunes ensemble à braver les interdictions de manifester ou la répression pour exprimer notre solidarité aux Palestiniens et notre combat contre l’Etat sioniste d’Israël, soutenu par toutes les grandes puissances, dont la France.
La grève des cheminots, le blocage des festivals par le mouvement des intermittents et précaires, les grèves de postiers, la colère qui monte dans de nombreux hôpitaux frappés par les plans d'austérité, sont autant de signes que notre camp social n'est pas résigné et qu'il reprend le chemin des luttes. Celles-ci sont souvent longues, difficiles, rarement victorieuses parce que nous avons à faire à un patronat et un gouvernement de combat, mais aussi parce qu'aucun plan de bataille d'ensemble n'est tracé par les directions des organisations syndicales. Alors, pour unir nos forces, reprendre le chemin de l'offensive généralisée, nous devons nous organiser nous-mêmes, partout où on se bat, chercher à rentrer en contact avec d'autres salariés confrontés aux mêmes problèmes, aux mêmes attaques, tisser des liens, parce qu'ensemble on est plus forts ! Il faut tourner la page de la résignation et préparer le temps de la révolte sociale.