L’arme des salariés c’est la grève : le 9 avril, saisissons-la !
Les salariés sont exploités mais ça ne peut plus durer ! Depuis plus de quatre semaines, les salariés de Sanofi près d'Elbeuf (76) sont en grève pour des augmentations de salaires et l'embauche des précaires. A Sanofi, on s’y connaît en arnaque patronale : 4000 emplois supprimés et 4 millions pour le nouveau patron en guise de cadeau de bienvenue !
De son côté, le gouvernement, en bon valet des capitalistes, avale sans vergogne les budgets des services publics qui fonctionnent à flux tendu. Dans l’enseignement supérieur, 100 millions d’euros de dotations de 35 établissements vont être supprimés alors que c’est le prix d’un seul Rafale que l’État continue de financer par dizaines.
Pressés comme des citrons mais pas résignés
Et comme un sale coup n’arrive jamais seul, Hollande-Valls et le Medef ne sont pas en manque d’inspiration pour continuer de cogner dur : après la loi Macron qui généralise le travail du dimanche et casse le Code du travail afin de donner tous les droits aux patrons, ils planchent désormais sur la remise en cause du contrat de travail. Ce sont bien eux les rétrogrades, à trouver que c’était mieux avant, quand les bras s’embauchaient à la journée !
Mais la colère s’exprime, dispersée, désynchronisée mais bien présente, dans des centaines d’entreprises, du privé comme du public, avec des revendications souvent similaires pour l’emploi et l’augmentation des salaires. Souvent aussi provoquée par les mêmes annonces : suppressions de postes, licenciements ou bien encore bénéfices record des grands groupes, salaires et/ou primes délirant-e-s des PDG et des actionnaires. PSA Sevelnord, hospitaliers, Radio France, enseignant-e-s du 93, salarié-e-s de Carrefour Market, autant de mobilisations éclatées mais qui montrent l'urgence d'un mouvement d'ensemble pour enfin en finir avec l'austérité, les bas salaires et les licenciements.
Pour gagner, il n’y a pas d’autres moyens que la grève pour s’organiser
Les postiers de Lisieux, et avant eux ceux du 92 l’ont montré : les patrons et le gouvernement rechignent à lâcher quelques miettes dans la crainte de donner des idées de bagarre aux autres salariés. Cela pousse à des conflits locaux qui, pour gagner, sont extrêmement longs ou massifs : deux mois et demi de grève pour les secrétaires de l'Université Paris 8 ! Mais seule la grève, avec ce qu’elle marque de détermination face aux chefs de ne pas continuer comme avant, avec ce qu’elle permet aux salariés pour organiser la lutte et les moyens de la poursuivre avec la caisse de grève, est l’arme la plus efficace pour celles et ceux qui n’ont que leur force de travail pour vivre.
C’est pourquoi, dès le 9 avril, nous devons toutes et tous nous mettre massivement en grève pour exprimer notre ras-le-bol de la politique du gouvernement au service des patrons.
Mais pour que les revendications du monde du travail ne restent pas qu’une liste sur un tract mais se matérialisent, il nous faut dès maintenant, dans nos entreprises, nos lieux de travail proposer une prochaine date de grève en mai et mettre en discussion la nécessité d'une grève prolongée, reconductible, pour construire enfin ce grand mouvement d’ensemble, seul à même de faire plier ceux qui nous exploitent et nous dirigent !