Gaëtan, militant Solidaires Etudiants Toulouse et du NPA, vient d’écoper d’une peine de deux mois de prison fermes, en plus de quatre mois avec sursis et 1100 euros d’amende.
Un jugement inattendu, très sévère
Gaëtan avait été condamné en première instance en décembre dernier à deux mois de prison avec sursis et 1100 euros d’amende. Il est très rare qu’un jugement soit plus dur en appel qu’en première instance. Et pourtant, là cela a été le cas. Pourquoi ? Au moment du premier procès, la mobilisation autour de Sivens et de l’université du Mirail était encore forte, un rassemblement massif avait eu lieu devant le tribunal. Au moment du procès en appel, il n’y a plus de mobilisation au Mirail et la ZAD de Sivens a été évacuée.
Si cette fois-ci, le jugement a été durci en appel, c’est aussi probablement parce que la région toulousaine connaît un contexte particulier. C’est l’une des villes en France où les mobilisations de la jeunesse, les mobilisations écologistes et les luttes des travailleurs ont tendance à être plus massives que la moyenne. Voilà probablement pourquoi ces dernières semaines, la ville connaît un climat d’état d’exception. Réunion publique pour la Palestine interdite, tentative d’expulser la CGT de la Bourse du Travail… C’est dans le cadre d’une politique qui cherche à briser l’un des points forts du mouvement ouvrier et populaire qu’il faut comprendre la condamnation de Gaëtan.
Distinguer l’objectif de l’État, mobiliser le plus largement possible pour Gaëtan !
Car ce n’est pas la première fois qu’une peine de prison ferme est prononcée pour avoir participé à une manifestation : outre les poursuites contre notre camarade Alain Pojolat, plusieurs peines de prison fermes avaient été prononcées en juillet et août dernier suite aux manifestations de solidarité avec la Palestine, auxquelles la jeunesse des quartiers populaires avait massivement participé. Les condamnés étaient des manifestants « anonymes », non-intégrés aux milieux militants traditionnels. Cela ne doit pas nous conduire à relativiser l’importance de la peine infligée à Gaëtan, au contraire. Si c’est là encore un militant du NPA qui est visé, ce n’est pas non plus un hasard. La répression s’abat le plus durement sur des secteurs politiques ou sociaux que l’Etat considère comme dangereux, mais qu’elle pense pouvoir isoler. Car quand il y a une mobilisation large, comme fin mars 2014 où plusieurs milliers de personnes s’étaient rassemblées en défense des « 4 du Havre », syndicalistes CGT qui risquaient eux aussi de lourdes peines pour avoir manifesté, l’Etat recule.
Nous savons donc ce qu’il nous reste à faire pour empêcher l’emprisonnement de Gaëtan !
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