Tout pour les riches : il faut que ça cesse !
Trop, c'est trop, même des institutions comme le FMI le reconnaissent, en témoigne ce titre du journal Le Monde : "pour le FMI, les riches font fortune au détriment de la croissance". Si eux mêmes le reconnaissent ! Et lorsque, comme en ce moment, les politiques se réjouissent de ce qu'ils nomment "la reprise", il faut traduire : l'augmentation éhontée des richesses des plus riches.
Des lois antisociales
De la part de ce gouvernement aux ordres des grands patrons, les lois se suivent et se ressemblent pour déréglementer les relations au travail, au nom de la défense de l'emploi. Mais tous les efforts déployés pour massacrer code du travail et réglementation n'aboutissent qu'à un seul résultat : une explosion du chômage. Depuis la loi dite de sécurisation de l'emploi, l'ANI votée en 2013, le chômage a augmenté de... plus d'un million, atteignant aujourd'hui 5,6 millions de personnes - avec l'Outre mer - qui cherchent du travail !
La dernière loi en date, passée en force au Parlement à l'aide du 49-3, est la loi Macron 2. La principale mesure : l'embauche en CDD 3 fois de suite, au lieu de 2 jusqu'à présent. Ce qui se traduit par 18 mois de précarité absolue pour les 87% de jeunes embauchés en CDD.
Le Code du travail réduit en miettes
L'autre bataille entamée depuis quelque temps par les politiciens de tout bord concerne le code du travail, et sa prétendue "obésité". Il y aurait trop de pages. Or, ce Code du travail a été entièrement réécrit entre décembre 2004 et le 1er mai 2008, et promulgué par Chirac. Il fait 675 pages, et non pas 3990 comme on l'entend souvent, car il y a 3300 pages de commentaires. Plus gros est le mensonge...
La mesure la plus importante prise contre le code du travail est un petit article de la loi Macron 1, l'article 83, permettant qu'une relation de travail ne relève plus du code du travail, mais soit considérée comme un contrat ordinaire. Il s'agit de faire de chaque salarié l'égal...de son patron ! Tout ce qui a été acquis depuis les grandes grèves de mai-juin 1936 risque ainsi de passer à la trappe.
Plafonnement des indemnités de licenciement aux Prud'hommes
Le gouvernement se saisit de chaque projet de loi pour y insérer des attaques : ainsi, dans le plan Valls pour les PME, est inséré le plafonnement des indemnités prud'hommales en cas de licenciement abusif, pour dissuader les salariés d'aller aux prud'hommes en leur limitant les indemnités.
Résultat : les richesses et les inégalités explosent
La France comptait 230 300 millionnaires en 2014 soit 5 000 de plus qu'en 2013. Alors qu'on nous dit qu'il faut économiser 3 milliards dans les hôpitaux, la fortune personnelle de Vincent Bolloré atteint...8 milliards d'euros !
Les profits explosent : ainsi à Carrefour, le salaire du PDG représente 250 fois ce que touche une caissière et il estime avoir mérité une augmentation puisque les profits du groupe ont bondi de 7% en 2014. En plus des 350 millions d'exonérations fiscales sur les emplois précaires, Carrefour est éligible aux aides du Crédit Impôt Compétitivité. Si l'on ajoute qu'en trois ans, 12 000 postes ont été supprimés, on aura une image de la politique des grands groupes dans le pays.
Une riposte est à construire
Dans les hôpitaux, le personnel, qui n'en peut plus des restrictions budgétaires, mène un combat acharné depuis des mois, et de nombreuses luttes se poursuivent dans le pays. Reste à les unifier pour faire reculer gouvernement et patrons, qui, aujourd'hui, se croient tout permis et que seule une riposte d'envergure pourra contrer.