PSA s’acharne contre Isabelle Kryvenac, médecin du travail sur le pôle regroupant les usines de Metz et Trémery et comptant 4 000 travailleurs/euses. Embauchée le 5 janvier dernier, dès le 16 juin elle a reçu la visite du DRH – en pleine consultation – qui a exigé qu’elle signe une lettre de démission sur-le-champ. Face à son refus, il a réessayé le lendemain. La médecin a alors écrit à la direction du groupe le 20 juin en expliquant que « le droit du travail est ouvertement bafoué sur les thèmes sensibles ayant trait à la santé et à la sécurité des salariés ». Le 24 juin, les élus aux CE de Metz et Trémery ont refusé de voter la demande de rupture de son contrat de travail. Enfin, le 23 juillet, elle a été convoquée à l'inspection du travail dans le cadre de la procédure de rupture du contrat d'une salariée protégée pendant la période d'essai. Isabelle Kryvenac est largement soutenue par les travailleurs/euses de PSA et par les syndicats, en particulier la CGT qui mène une campagne de solidarité.
Ce que la direction ne supporte pas, c’est qu’un médecin du travail veuille faire son travail, en toute indépendance, en refusant de recevoir des ordres du DRH sur le plan médical ou en faisant des demandes d’aménagement de poste pour les salariés ayant des difficultés physiques. Le directeur du pôle industriel régional Trémery-Metz, Laurent Vergely, et son DRH, Laurent Canagiuer, étaient les numéros 1 et 3 de la direction qui a fermé l’usine de PSA Aulnay. Coïncidence ?
21/08/15