Depuis 15 jours, deux enseignants du collège Gay Lussac de Colombes sont en grève de la faim pour protester contre les sanctions à leur encontre. Pendant la mobilisation contre la réforme des Réseaux d'éducation prioritaire (REP) en décembre 2014 qui consistait à faire des économies sur le dos des écoles et collèges dans les quartiers populaires, de nombreux enseignants ont été en grève, choisissant au jour le jour en assemblée générale les modalités de poursuite de leur mouvement. A Colombes, les enseignants de Gay Lussac ont choisi de bloquer leur établissement. C'est cela qui leur est aujourd'hui reproché sous prétexte de mise en danger des élèves. C'est le même argument qui avait été avancé à l'enseignante du collège Bellefontaine près de Toulouse, qui elle aussi s'était mise en grève de la faim pour s'élever contre les sanctions de l'administration.
Il s'agit bien d'une attaque frontale au droit de grève et de manifestation que rien ne vient justifier. Après une "descente" de représentants de l'inspection académique qui n'ont pas manqué d'interpeler une mère d'élève dont les enfants soutiennent les grévistes en lui conseillant de mieux les élever. A ses protestations, il lui a été répondu qu'elle ne pouvait pas comprendre compte tenu de la différence de statut social !
Alors que de nombreux soutiens politiques et syndicaux se mettent en place, il aura néanmoins fallu attendre 15 jours pour qu'un médiateur soit nommé et propose.... une suspension des sanctions ! Cela reste inacceptable pour les grévistes de la faim et leurs collègues qui ont entamé une grève reconductible et avaient à 90% cessé le travail dès le début de la semaine.
Tous les soutiens, financiers, politiques, motions d'établissement seront autant d'éléments permettant de faire pencher les décisions de l'administration dans le bon sens.Arrêt de toutes les sanctions !
Respect du droit de grève !
06/10/15