Halim Abdelmalek a été assigné à résidence depuis le 15 novembre à Vitry en Val de Marne, soupçonné d'avoir fait des repérages autour du domicile de Riss, directeur de Charlie Hebdo et d'appartenir à la mouvance islamiste radicale, selon le ministère de l'Intérieur.
En réalité, Halim Abdelmalek a été victime de son nom et de son aspect. Le 13 mai, il se trouvait là car il rendait visite à sa mère, et il attendait son épouse sur son scooter, à qui il téléphonait avec son portable en mode haut parleur. Les CRS stationnés devant chez Riss ont alors imaginé qu'il prenait des photos. Convoqué à la section anti terroriste, il ressort libre car aucune photo n'est trouvée dans son portable et sa carte d'identité porte encore l'adresse de sa mère. Au lieu de s'arrêter là, l'affaire se poursuit, car le ministère tient un présumé coupable, et se servant de l'état d'urgence, l'assigne à résidence. Jusqu'à ce 22 janvier, où le pot aux roses est découvert et l'assignation à résidence levée par le juge, estimant que le ministère n'avait pas de preuves à l'appui de ses dires. La représentante du ministère s'est contentée de produire une "note blanche" de 5 lignes, notes anonymes et non sourcées.. Le juge a déclaré : "un tel bricolage au mépris du juge, je n'avais jamais vu ça en 35 ans de barreau".
On voit là où le sentiment de toute puissance des services de renseignement peuvent mener !
01/02/16