Contre ce gouvernement qui chasse les migrants
et réprime les syndicalistes, unissons-nous !
Près de 10 000 personnes vivent dans le camp-bidonville de Calais. Venus du Soudan, d’Afghanistan ou d’ailleurs, ils y survivent dans des conditions insalubres, connaissant le harcèlement policier permanent après la destruction d’une partie du camp au bulldozer.
Début septembre, Cazeneuve avait présenté le démantèlement du camp comme imminent. Quelques jours plus tard, une manifestation des commerçants, des transporteurs routiers pour réclamer la fin rapide du camp était autorisée. Changement de ton en revanche pour la manifestation de soutien aux migrants prévue le samedi 1eroctobre : l’avant-veille, elle a été interdite. Deux poids, deux mesures !
Pourtant, 300 personnes dont 200 migrants ont bravé cette interdiction et se sont rassemblées aux portes du camp, et se sont retrouvées nez-à-nez avec les flics. A cette occasion, l’État n’a pas lésiné sur les moyens : la racaille en bleu marine a déployé des nuages de lacrymogènes, le canon à eau, les grenades de désencerclement par dizaines, les manifestants ont été traités comme des cafards que l’on cherche par tous les moyens à éradiquer ! Face à cette politique barbare, exigeons l’ouverture des frontières, la liberté de circulationet la régularisation de tous les sans-papiers !
L’Etat use de la matraque contre nous tous
C’est le même État qui assassine dans les quartiers populaires, mutile les syndicalistes, emprisonne les militants anti loi Travail, licencie et détruit des vies, multiplie les guerres, sème la racisme et la misère. La mobilisation contre la loi Travail a mis en lumière la violence d’État. Sous couvert d’état d’urgence se sont multipliés les contrôles au faciès dans les quartiers populaires, des travailleurs et des jeunes qui auraient trop l’aspect du « musulmans d’apparence » de Sarkozy.
Durant quatre mois, le gouvernement a été aux abois. Il a perçu la colère des travailleurs et de la jeunesse, la détermination d’une frange décidée à ne pas s’en tenir là. Malgré les interdictions de manifester, les assignations à résidence et les centaines d’heures de garde à vue, la classe ouvrière a, un moment, neutralisé la parole du FN, fait mentir tous les discours fatalistes sur la marginalité des luttes.
Ces quatre mois ont remis sur le devant de la scène les travailleurs et la jeunesse et leur rôle déterminant pour bloquer la machine à exploiter.
Les capitalistes ne comprennent qu’une chose : le rapport de forces. En France, leur plus fidèle représentant Hollande a été fragilisé par la mobilisation contre la Loi Travail. Ne le laissons pas reprendre la main !
Après quatre mois durant lesquels nous avons fait grève, occupé, manifesté, tous ensemble, montrons-leur que notre détermination reste intacte.
Nous avons la possibilité de nous retrouver toutes et tous les 19 et 20 octobre à Amiens. A l’appel des 8 Goodyear condamnés en première instance à 9 mois de prison ferme pour avoir défendu leurs emplois, leurs vies, ces deux jours seront un moment de rencontres, de convergences de toutes et celles et ceux frappés de répression, de toutes celles et ceux, équipes militantes, syndicales qui pendant quatre mois ont lutté ensemble contre cette société capitaliste qui ne nous offre aucun avenir.