Renault : violence patronale au Technocentre de Guyancourt


Dans la nuit du 23 au 24 novembre, un salarié du Technocentre de Guyancourt est décédé, quelques heures après avoir subi la violence patronale d'un « entretien préalable à un éventuel licenciement », au cours duquel il a déclaré être victime de fausses accusations. 

L’entretien n'a pas pu être mené à son terme, compte tenu de l’extrême anxiété déclenchée par les accusations portées contre lui, laquelle a provoqué un malaise et son évacuation vers un hôpital. Ce décès survient en pleine négociation d’un nouvel accord de compétitivité que la direction veut imposer avec la caution des syndicats à sa botte, dans un contexte de management par la terreur porté par des hauts cadres de l’entreprise. 

Après la vague de suicides de 2006-2007, la violence patronale n’a pas cessé au Technocentre, dictée par une direction qui ne cherche qu’à augmenter toujours davantage les bénéfices et les dividendes versés aux actionnaires et à Carlos Ghosn. Si la direction est la première responsable de cette situation, les syndicats signataires du précédent «accord compétitivité» de mars 2013 devraient s’interroger sur les conséquences de leur politique d’accompagnement, avant de signer un nouvel accord. Il faut en finir avec la violence patronale, l'entreprise doit rendre des comptes.