Édito du 28/02/17

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Ils nous mentent, nous volent et nous exploitent, 
rien à attendre de ceux qui nous dirigent ou nous dirigeront. 
Notre premier tour sera ...social ! 

Un paquet de roublards sur la ligne de départ 

Fillon, Le Pen, Macron : entre l’honnêteté quasi-mystique dont Fillon a fait sa marque de fabrique pendant la campagne des primaires de la droite et les deux autres larrons qui se présentent comme des candidats anti-système voire quasiment extérieurs à ce système, on pourrait presque croire à un rassemblement des pères et mères la vertu ! Mais non, bien sûr, car en l'occurrence les trois compères sont non seulement de purs produits de ce système capitaliste qui défend les intérêts des possédants mais ils en sont aussi les meilleurs défenseurs. Fillon, le type à la morale irréprochable se fait donc épingler parce qu’il aurait employé fictivement femme et enfants pour presque 1 million d’euros. Mais il s’accroche à son rôle ! Même la mise en examen ne le fera pas flancher : son parti l’a désigné et il assumera sa tâche, c’est-à-dire qu’il nous fait comprendre, que la justice, il s’assoit dessus, à nous autres, du camp des travailleur-euse-s et de la jeunesse, celui qui subit des gardes à vue pour un jet de pierre ou se prenant de la prison ferme pour la défense des emplois. Et force est de constater que du côté de la classe dirigeante, les bouches restent closes face à un tel scandale. On sent qu’au fond, disposer de fonds publics pour s’enrichir, c’est presque de la routine. 

Et dans le genre, Marine Le Pen a aussi bien mené sa petite affaire : 340 000 euros à rembourser au Parlement européen pour avoir employé plusieurs de ses amis du Front National. Elle n’est d’ailleurs pas la seule puisque d’autres députés de son parti sont dans le viseur de la justice pour des affaires louches à hauteur tout de même de 1 million d’euros. La candidate soi-disant anti-système, fille de millionnaire, rompue au système que son parti gère dans un certain nombre de municipalités se paie même le luxe de refuser de se rendre à une convocation chez le juge, invoquant alors son « immunité parlementaire » ! Elle n’est ni plus ni moins que dans le camp des Fillon et autres parasites qui se demandent même comment il est possible qu’ils doivent rendre des comptes. Et pour compléter le trio de tête : Macron le roi du pognon, assez arrogant pour inviter un ouvrier à travailler plus s’il veut se payer comme lui un costard à 50 000 euros et qui a gagné plus d’un million lorsqu’il travaillait chez Rothschild… Mais qui nous dit sans ciller qu’il n’est ni de gauche ni de droite. A sa décharge, après cinq ans de PS au pouvoir, de travail le dimanche en Loi El Khomri en passant par la poursuite de la démolition des services publics, la gauche gouvernementale a autant torpillé le monde du travail et la jeunesse que l’UMP auparavant ! 

Pas de raccourci électoral et vive le premier tour social ! 

Quant à Hamon et Mélenchon, ils passent trop de temps à nous convaincre que leurs programmes respectifs ne mettront pas en faillite les équilibres économiques pour que l’on croit qu’ils veulent en découdre avec le capitalisme ! Mais nous ne voulons plus récolter les miettes de toutes les richesses que nous sommes pourtant les seuls à produire. La candidature de Philippe Poutou, seul ouvrier parmi tous les candidats, en expliquant qu’il faut retrouver les solidarités, renouer avec les luttes, permet d’entrevoir un autre avenir. 

Nous avons plus que jamais besoin de construire un « tous ensemble » pour dégager ceux qui possèdent tout et reprendre tout ce qui nous appartient. C’est pourquoi, lors du meeting du 16 février à Saint-Denis, un appel a été lancé pour reprendre la rue et manifester à Paris le 22 avril, veille du premier tour de l’élection présidentielle !