Édito NPA du 07/02/17

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Leurs affaires, leur système, 
leurs promesses électorales… 
Nos vies, nos luttes, nos idées anticapitalistes
Les révélations sur « l’affaire Fillon » n’arrêtent pas de tomber. Ce pillage de l’argent public semble sans limite, on pourrait atteindre le million ! « Probité, loyauté, transparence »… la prétendue marque de fabrique du candidat Fillon se révèle chaque jour un peu plus démagogique !  

Pris la main dans le pot de confiture  
Il y a quinze jours, une enquête préliminaire a été ouverte contre Fillon par l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales. Les chefs d’accusation sont « détournement de fonds publics, abus de biens sociaux et recel de ces délits ». Il semble en effet que le poste d’attachée parlementaire de Pénélope Fillon, ainsi que son poste de collaboratrice à une revue, aient été fictifs ! Et ce n’est que la partie émergée de l’iceberg. Deux de ses enfants ont été aussi rémunérés pour des talents imaginaires, lui-même a touché des chèques de son parti durant son mandat de sénateur… et il est toujours « conseiller », sans l’avoir dit publiquement, du groupe Ricol Lasteyrie, qui conseille de nombreuses sociétés du CAC 40 (Air France, Alstom, BPCE, EDF, Engie, Altran…), poste pour lequel il a touché plus de 200 000 euros en quatre ans pour avoir participé officiellement à trente réunions !  

S’enrichir en servant les plus riches 
Les sommes empochées depuis plus d’une décennie par toute la famille Fillon grâce aux différents postes d’élu occupés par Papa sont révoltantes pour toutes celles et ceux qui ont du mal à joindre les deux bouts, qui galèrent au boulot ou qui n’en ont pas, qui se saignent aux quatre veines pour financer les études des enfants ou leur permettre de partir en vacances. Les partisans de Fillon n’ont cessé de dénoncer « l’assistanat » des plus pauvres (chômeurs, bénéficiaires du RSA, etc.) qui survivent avec des aides de l’État. François Fillon promettait de démanteler la Sécurité sociale, rendant la vie des démunis encore plus difficile. Ses amis du CAC 40 en étaient ravis à l’avance… mais peut-être devront-ils trouver finalement un meilleur cheval pour la course à la présidentielle! 

C’est le capitalisme qui est pourri 
Marine Le Pen a ressorti lors de son meeting à Lyon dimanche ses phrases traditionnelles sur les politiciens de droite et de gauche « tous pourris par le fric ». Mais elle n’a évidemment pas parlé des 340 000 euros qu’elle va devoir rembourser au Parlement européen pour avoir employé abusivement plusieurs de ses amis du Front National avec cette somme. Et d’autres députés du FN sont visés pour les mêmes magouilles, pour un total d’un million d’euros. Ils sont eux aussi pourris par le fric et corrompus. Et elle peut se dire la « candidate du peuple », elle mènera si elle est élue une politique néfaste aux intérêts des travailleurs et servile aux intérêts des patrons. Fermer les frontières ce n’est pas incompatible avec le capitalisme débridé, on le voit avec Trump aux Etats-Unis ou May en Grande-Bretagne ! 

C’est le système qu’il faut changer ! 
Hamon, le candidat du « PS rassemblé » a déclaré ce week-end qu’il ne serait pas le sauveur suprême… On peut au moins le féliciter sur sa lucidité. Mais peut-être est-ce le rêve de Macron, l’ex-ministre de Hollande et qui a combattu énergiquement pour la généralisation du travail du dimanche ? Peut-être est-ce le rêve de Mélenchon (ou de son hologramme ?) qui n’exclut pas de faire une nouvelle majorité parlementaire avec le PS et les Verts comme à l’époque « de la gauche plurielle » qui avait ouvert un boulevard à la droite ! Le NPA et son candidat Philippe Poutou défendent tout à fait autre chose : ce n’est pas par les élections que nous pourrons balayer ce monde capitaliste pourrissant et tous ses serviteurs, c’est dans la rue et par nos luttes !