Édito du 21/03/17

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Un candidat ouvrier et anticapitaliste
pour mettre un coup de pied 
dans cette mascarade électorale !

Ils seront donc 11 à participer à la campagne présidentielle 2017. Et dans le lot, seuls deux pour représenter notre camp social : Nathalie Arthaud de Lutte Ouvrière et bien sûr notre candidat, Philippe Poutou. 
 
Alors que Marine Le Pen continue de faire son beurre sur son parti qui représenterait la classe ouvrière, que sait-elle de la vie de millions de travailleuses et travailleurs ? Elle n’en sait rien : millionnaire de naissance, elle a détourné de l’argent public du Parlement européen, ricané aux visages des juges qui la convoquaient, « oublié » de déclarer l’ensemble de son patrimoine et ce serait ça le profil antisystème ?! Elle en croque au contraire de ce système et jamais ne remet en question le pouvoir des patrons. Les salariée-e-s et la jeunesse n’ont rien à voir avec cette grande bourgeoise qui veut les diviser en faisant croire que l’ennemi serait l'étranger, l'immigré, le musulman, le Rom. Quant à Fillon et Macron avec un château pour l’un et des millions gagnés chez Rothschild pour l’autre, ils sont l’incarnation du camp des riches et des patrons ! Quant à Hamon, ancien ministre de Hollande, comment pourrait-il être une solution ? Foutaises ! La seule solution viendra de nos luttes, unies dans un grand mouvement d’ensemble et c’est ça que nous dirons durant ces quelques semaines de campagne électorale.

Anticapitaliste et révolutionnaire !
Philippe Poutou n’est pas seulement un ouvrier partageant la condition sociale de millions d’entre nous. Il est aussi militant et les journées de grève, les piquets de grève, les occupations pour garder son boulot, pour ne pas se retrouver à la rue, les combats quotidiens contre les grandes multinationales, il sait ce que c’est. D’ailleurs, ce lundi 20 mars, à peine nommé candidat officiel pour la présidentielle, il est en grève avec les autres salariés de l'usine Ford de Blanquefort menacée de fermeture. 
 
Notre campagne veut populariser ce que nous ne faisons finalement que défendre au quotidien sur nos lieux de travail et d’études, dans nos quartiers. Avec 75 milliards d’euros de bénéfice des entreprises du CAC40, on le voit bien, ce n’est pas les capitaux qui manquent. Mais aucun de celles et ceux cités plus haut ne fera le choix que ces milliards servent à éradiquer le chômage, augmenter les salaires de 300 euros tout de suite et de les indexer automatiquement sur l’augmentation du coût de la vie et le SMIC à au moins 1700 euros nets par mois. Cela constitue pour nous un minimum de ce que la majorité des travailleuses-eurs devrait avoir pour vire dignement des fruits de son travail.
Les capitalistes ont fait la démonstration qu’ils étaient incapables de subvenir à nos besoins essentiels. Alors, nous sommes pour les exproprier et réquisitionner les usines qui font des profits mais pourtant continuent de licencier par milliers. Nous gardons les machines, le savoir faire et les capitaux. Que les dirigeants s’en aillent, nous saurons bien sans eux décider de la répartition des richesses qui répondra à nos besoins et ceux de la société toute entière. Nous voulons en finir avec l’exploitation d’une minorité sur la majorité
Mais pour devenir tout, nous ne pourrons compter que sur nos propres forces. Rien de ce que la classe ouvrière et la jeunesse n’ont obtenu dans l’histoire ne s’est fait sans occupations de lieux de production, sans manifestations, sans grève générale.

Le 22 avril, c’est notre 1er tour social !
Nous ne supportons plus d’être les victimes des patrons voraces, des gouvernements complices et nous n’acceptons pas de courber l’échine. Des grèves par centaines ont lieu chaque semaine depuis des mois et beaucoup d’entre elles gardent en mémoire l’expérience de la détermination déployée par notre camp social lors de la mobilisation contre la la Loi Travail. Ce serait l’heure de faire converger toutes ces grèves dans un grand mouvement d'ensemble. C'est le sens de l'appel lancé par plusieurs syndicats CGT (Info Com, Goodyear, Énergie Paris) et Sud Poste 92, et rejoints par d'autres syndicats et collectifs militants, pour reprendre la rue et manifester à Paris le 22 avril, veille du premier tour de l’élection présidentielle ! C'est aussi le sens de la candidature de Philippe Poutou, seul ouvrier parmi tous les candidats, qui explique qu’il faut retrouver les solidarités, renouer avec les luttes, dégager ce système et ses institutions pourries.