Édito du 04/04/17

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Avec Philippe Poutou, candidat anticapitaliste, 
faire un vote de classe, 
pour dire que tout dépendra de nos mobilisations 
pour dégager ceux qui possèdent tout !

Il aura fallu des semaines de mobilisation dont une de grève générale, le blocage des ports, des aéroports et du centre spatial de Kourou, des manifestations qui ont rassemblé près de 10 % de la population pour que le gouvernement se résigne à envoyer deux ministres en Guyane comme l’exigeait le collectif « Pou Lagwiyann dékolé ». La Guyane montre bien que c'est seulement par nos luttes et notre mobilisation que nous pouvons nous faire entendre ! Comme nous l'avions fait dans l’hexagone l'an dernier lors de la mobilisation contre la loi Travail. Nous sommes toutes et tous des Guyanais !

Des candidats au service du capital 
 
Alors que le chômage reste la préoccupation majeure des classes populaires, Fillon et Macron ne proposent pas la guerre au chômage, mais la guerre aux chômeurs. Ainsi, Fillon – expert des emplois présumés fictifs – veut instaurer une dégressivité des allocations chômage au bout de six mois. Quant à l’ex-banquier Macron, il veut contraindre tout chômeur à accepter n’importe quel poste après deux offres, même s’il est payé 25% de moins que son emploi précédent.
De son coté, la fille du milliardaire Le Pen prétend parler au peuple, mais seulement pour distiller son poison raciste. Pour elle, le chômage serait dû aux immigrés. Comme si c’était eux qui fermaient les entreprises et licenciaient à tour de bras, même celles qui font des profits. Mais au nom de sa « préférence nationale », elle a choisi son camp et de diviser les travailleurs entre eux plutôt que de s’attaquer aux patrons. Cela va à l’opposé de la solidarité qui sera indispensable pour que les travailleurs puissent inverser le rapport de force en leur faveur. Enfin, de leur côté, Hamon ou Mélenchon proposent bien un « plan de relance » de 100 milliards de commandes publiques. Mais ni l’un ni l’autre ne proposent un changement radical, de s’attaquer aux profits et à la propriété capitaliste.

Philippe Poutou, candidat anticapitaliste et révolutionnaire 
 
Philippe Poutou est candidat à l’élection présidentielle. Ouvrier à l’usine Ford de Blanquefort, près de Bordeaux, il mène de front cette campagne et la lutte avec ses collègues de travail pour le maintien du millier d’emplois que compte son usine, menacée de fermeture. Et justement, notre campagne veut populariser ce que nous défendons au quotidien sur nos lieux de travail, d’étude ou dans nos quartiers. Pour stopper le chômage, il faut interdire les licenciements et partager le travail entre tous, c’est à dire diminuer le temps de travail sans perte de salaire, autant qu’il le faudra pour que chacun et chacune ait un emploi. Les 76 milliards de bénéfices accumulés par les entreprises du CAC 40, en 2016, permettraient de financer 2 millions d’emplois. Il faut augmenter les salaires et les pensions de 300 € net par mois et fixer le SMIC à 1 700 € net par mois. Et ce n’est certainement pas à ceux qui peuvent se faire offrir pour 48 500 € de costumes de luxe de nous expliquer que c’est utopique : c’est le strict minimum pour vivre dignement. Pour en finir avec la logique de la concurrence et du profit qui détruit les services publics, casse les droits des salariés et met en danger la planète, il faut réquisitionner les banques et les grandes entreprises. Il faut mettre sous le contrôle des travailleurs les grandes entreprises pour décider de ce qui doit être produit et comment.

Imposer cette politique par les mobilisations 
 
Le patronat ne sera pas d’accord ? Alors, ce n’est pas par les urnes, mais dans la rue, par la construction d’immenses mobilisations, par la préparation d’un mouvement d’ensemble – qu’il s’agit de préparer dès maintenant – qu’il faudra leur arracher l’application de ce programme. C’est le sens de l’appel « du premier tour social » lancé par plusieurs syndicats CGT (Info Com, Goodyear, Énergie Paris) et Sud Poste 92, rejoints par d’autres syndicats et collectifs militants, pour reprendre la rue et manifester à Paris, place de la République, dès le 22 avril, la veille du premier tour de l’élection présidentielle. C’est aussi le sens que nous voulons donner aux votes pour Philippe Poutou, pour montrer au prochain gouvernement que nous ne nous laisserons pas faire.