Avec Philippe Poutou, candidat anticapitaliste,
faire un vote de classe,
pour dire que tout dépendra de nos mobilisations
pour dégager ceux qui possèdent tout !
Il aura
fallu des semaines de mobilisation dont une de grève générale,
le blocage des ports, des aéroports et du centre spatial de Kourou,
des manifestations qui ont rassemblé près de 10 % de la
population pour que le gouvernement se résigne à envoyer deux
ministres en Guyane comme l’exigeait le collectif « Pou Lagwiyann
dékolé ». La Guyane montre bien que c'est seulement par nos
luttes et notre mobilisation que nous pouvons nous faire entendre !
Comme nous l'avions fait dans l’hexagone l'an dernier lors de la
mobilisation contre la loi Travail. Nous sommes toutes et tous des
Guyanais !
Des
candidats au service du capital
Alors
que le chômage reste la préoccupation majeure des classes
populaires, Fillon et Macron ne proposent pas la guerre au chômage,
mais la guerre aux chômeurs. Ainsi, Fillon – expert des emplois
présumés fictifs – veut instaurer une dégressivité des
allocations chômage au bout de six mois. Quant à l’ex-banquier
Macron, il veut contraindre tout chômeur à accepter n’importe
quel poste après deux offres, même s’il est payé 25% de moins
que son emploi précédent.
De son
coté, la fille du milliardaire Le Pen prétend parler au peuple,
mais seulement pour distiller son poison raciste. Pour elle, le
chômage serait dû aux immigrés. Comme si c’était eux qui
fermaient les entreprises et licenciaient à tour de bras, même
celles qui font des profits. Mais au nom de sa « préférence
nationale », elle a choisi son camp et de diviser les travailleurs
entre eux plutôt que de s’attaquer aux patrons. Cela va à
l’opposé de la solidarité qui sera indispensable pour que les
travailleurs puissent inverser le rapport de force en leur faveur.
Enfin, de leur côté, Hamon ou Mélenchon proposent bien un «
plan de relance » de 100 milliards de commandes publiques. Mais ni
l’un ni l’autre ne proposent un changement radical, de s’attaquer
aux profits et à la propriété capitaliste.
Philippe
Poutou, candidat anticapitaliste et révolutionnaire
Philippe
Poutou est candidat à l’élection présidentielle. Ouvrier à
l’usine Ford de Blanquefort, près de Bordeaux, il mène de front
cette campagne et la lutte avec ses collègues de travail pour le
maintien du millier d’emplois que compte son usine, menacée de
fermeture. Et justement, notre campagne veut populariser ce que nous
défendons au quotidien sur nos lieux de travail, d’étude ou
dans nos quartiers. Pour stopper le chômage, il faut interdire les
licenciements et partager le travail entre tous, c’est à dire
diminuer le temps de travail sans perte de salaire, autant qu’il le
faudra pour que chacun et chacune ait un emploi. Les 76 milliards de
bénéfices accumulés par les entreprises du CAC 40, en 2016,
permettraient de financer 2 millions d’emplois. Il faut augmenter
les salaires et les pensions de 300 € net par mois et fixer le SMIC
à 1 700 € net par mois. Et ce n’est certainement pas à ceux
qui peuvent se faire offrir pour 48 500 € de costumes de luxe de
nous expliquer que c’est utopique : c’est le strict minimum pour
vivre dignement. Pour en finir avec la logique de la concurrence et
du profit qui détruit les services publics, casse les droits des
salariés et met en danger la planète, il faut réquisitionner
les banques et les grandes entreprises. Il faut mettre sous le
contrôle des travailleurs les grandes entreprises pour décider de
ce qui doit être produit et comment.
Imposer
cette politique par les mobilisations
Le
patronat ne sera pas d’accord ? Alors, ce n’est pas par les
urnes, mais dans la rue, par la construction d’immenses
mobilisations, par la préparation d’un mouvement d’ensemble –
qu’il s’agit de préparer dès maintenant – qu’il faudra
leur arracher l’application de ce programme. C’est le sens de
l’appel « du premier tour social » lancé par plusieurs
syndicats CGT (Info Com, Goodyear, Énergie Paris) et Sud Poste 92,
rejoints par d’autres syndicats et collectifs militants, pour
reprendre la rue et manifester à Paris, place de la République,
dès le 22 avril, la veille du premier tour de l’élection
présidentielle. C’est aussi le sens que nous voulons donner aux
votes pour Philippe Poutou, pour montrer au prochain gouvernement que
nous ne nous laisserons pas faire.