Édito du 23/05/17

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Contre le président des patrons, préparons la riposte ! 

Un nouveau gouvernement réactionnaire et bien de droite 

L'élection d'Emmanuel Macron représente le coup d'envoi d'une nouvelle offensive de la classe dirigeante : le capital financier dispose d'un relais direct au sommet de l'État pour s'en prendre à ce qu'il reste du Code du Travail et plus généralement aux conquêtes sociales des générations précédentes. D’ailleurs, un rapide coup d’oeil sur la composition de son gouvernement suffit à nous en convaincre : un premier ministre issu de Les Républicains, Édouard Philippe ; un ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer ancien directeur général de l’enseignement scolaire sous Sarkozy, initiateur de la cagnotte anti-absentéisme des élèves, « une rémunération supérieure en échange d'un engagement de présence plus forte dans les écoles » ; une ministre du travail, Muriel Péricaud, ancienne cheffe d’entreprise passée par Danone, Dassault ou encore les conseils d’administration d’Orange et de la SNCF. Entre elle pour la caution « société civile » et les « vieux de la vieille » qui ont enfin réussi à se caser, Le Maire, Bayrou, De Sarnez, pas de doute, c’est bien un gouvernement de droite qui va poursuivre l’offensive anti ouvrière du précédent quinquennat. Il n’y a bien que Les Républicains et leurs fausses gesticulations pour faire croire que ses membres qui ont accepté des portefeuilles ministériels se fourvoient avec « la gauche » ! 

Les législatives et la guerre des places 

À des années-lumières des préoccupations de la vaste majorité de la population, les politiciens de tous bords nous offrent le spectacle déplorable de la "lutte des places". Nos candidates et nos candidats défendent à l'opposé une politique de lutte des classes : pour défendre leurs intérêts, les travailleuses et les travailleurs ont besoin de regrouper leurs propres forces et d'unifier leurs luttes. Chômeurs, jeunes, salariés du privés comme du public, pour garantir à toutes et tous les moyens de s'en sortir et tout simplement de vivre, nous devons arracher aux riches et aux puissants ce qu'ils nous volent depuis trop longtemps. Nous devons nous en prendre au pouvoir de décision d'une infime minorité de capitalistes sur l'économie et sur la société. D’ailleurs, la colère sociale qui s'est exprimée à une large échelle lors de la mobilisation contre la Loi Travail n'est pourtant pas absente, y compris dans la période électorale actuelle : en témoigne l'occupation de l'usine GM et S que les ouvriers menacent de faire sauter. D'autres grèves et luttes sociales moins visibles ont lieu, mais elles sont dispersées. 

Votez pour les candidat-e-s du NPA, voter pour le monde du travail 
et pour se mobiliser dès le 19 juin ! 

Dans ces élections législatives qui n'auraient d'autre fonction que de donner une majorité à l'élu des patrons et des banques, nous portons une politique pour défendre les intérêts du monde du travail. Ce qui urge c'est de regrouper l'ensemble des salariés qui luttent partout pour leurs emplois, les militants et militantes qui s'étaient mobilisé-e-s contre la loi Travail et sont déterminé-e-s à ne pas se laisser faire sous Macron. Ce regroupement a déjà commencé avec le Front social qui regroupe à ce jour 70 organisations syndicales et associatives: le 22 avril, à la veille du premier tour, le 1er mai pendant l'entre-deux tours et le 8 mai, au lendemain du second tour, des milliers de personnes ont manifesté ensemble pour affirmer que c'est dans la rue que ça se passe ! La prochaine manifestation aura lieu le 19 juin, au lendemain des législatives. Dans les circonscriptions où le NPA ne sera pas présent, nous appelons à voter pour les candidates et les candidats de Lutte Ouvrière, les seuls à porter avec le NPA une perspective de lutte des classes, anticapitaliste et révolutionnaire. C'est la mobilisation des jeunes et du monde du travail qui pourra barrer la route à Macron et mettre un terme une fois pour toutes à l'offensive capitaliste pour construire une société débarrassée de l'exploitation et des oppressions. Voilà le message que porteront les candidatures du NPA à ces élections législatives. Nous savons bien que les élections ne changent pas la vie de la majorité d’entre nous, d’ailleurs le résultat de la présidentielle montre bien que le principal bénéficiaire de ce soi-disant candidat hors système sera le capitalisme. Tout dépendra de nos mobilisations pour dégager ceux qui possèdent tout. C’est le sens que nous voulons donner au vote pour les candidat-e-s du NPA, pour montrer au prochain gouvernement que nous ne nous laisserons pas faire.