Contre Macron et les patrons, une seule solution : unissons-nous, mobilisons-nous, reprenons la rue !
Le détail « des
ordonnances » pour casser toujours plus le Code du Travail,
dans la continuité de la loi El Khomri, est désormais connu. Il est
sans surprise pour toutes celles et ceux qui pensent depuis l'arrivée
au pouvoir de Macron qu'il n''y avait rien à négocier avec ce
gouvernement complètement fusionnel avec le MEDEF. Cette loi Travail
version XXL est une attaque sans précédent contre le monde du
travail.
Le code du Capital
L’accord d’entreprise
primera sur l’accord de branche : les salarié-e-s seront
laissés seuls face au patronat dans les entreprises sans syndicats.
Pour « répondre aux nécessités de l’entreprise » un
accord d’entreprise pourra même baisser les salaires, augmenter la
durée du travail et imposer des mutations autoritaires ! Les
licenciements vont être facilités. Les multinationales pourront les
justifier par leur mauvaise santé en France même si elle est
florissante au niveau international. Le licenciement abusif (sans
cause réelle et sérieuse) déjà possible aujourd’hui
va se développer : la somme due par le patron est désormais
pré-définie et plafonnée. Les protections des salarié-e-s,
notamment en ce qui concerne la santé et la sécurité au travail,
et le droit syndical sont considérablement attaqués : le
patronat rêve de faire revenir le salariat au 19ème siècle, sans
droits et soumis à l'arbitraire patronal le plus brutal.
Le rêve ultime de Gattaz et des
patrons du CAC 40 qui se sont encore gavés de profits cette année
est des salariés sans contrat et sans droit à l’image des
salariés UBER ou des livreurs Deliveroo, qui se battent depuis
plusieurs semaines contre cette nouvelle forme d'esclavage salarié.
Seulement Macron ne compte pas s’en
prendre qu’aux salariés du privé. Son projet est bien plus
global. C’est l’ensemble du salariat qu’il faut écraser. Les
attaques contre la fonction publique ne sont pas en reste : 120
000 suppressions de postes, baisse des salaires avec le gel du point
d'indice, jour de carence pour les arrêts maladie. Et au-delà c'est
l'ensemble des classes populaires qui sont attaquées : les
jeunes, avec la baisse des APL de 5 euros, la sélection renforcée à
l'entrée de l'université, la réforme du BAC, le CDI « de
projet » de la nouvelle loi Travail et les plus âgés avec la
forte augmentation de la CSG sur les retraites, même les plus
modestes. Sans oublier les dizaines de milliers de salarié-e-s en
contrat précaire (CUI-CAE) licenciés brutalement par l'Etat alors
qu'ils assurent un travail essentiel dans de nombreuses écoles,
mairies, associations, hôpitaux.
Pour les stopper, il faudra tout
bloquer !
La journée de grève
interprofessionnelle et de manifestations du 12 septembre à l'appel
de la CGT et de Solidaires, et de quelques sections de FO et de la
FSU, doit être le premier pas vers l’émergence d'un mouvement
général pour stopper cette offensive sans précédent. Il faut que
la peur change de camp ! Il faut que les grèves soient
visibles, les manifestations massives, afin de donner confiance à
toutes celles et ceux qui sont déterminés à faire reculer le
gouvernement et le patronat.
Le gouvernement veut valider les
ordonnances le 22 septembre... il faut donc se doter rapidement d'un
calendrier de mobilisation radicale. Car pour contrer la politique de
Macron et Pénicaud, il faudra bien plus qu'une simple journée de
mobilisation. Pour faire plier le patronat, c'est toute l'économie
de ce pays qu'il faut bloquer ! C'est un nouveau Mai 68 qu'il faut
réaliser, mais un Mai 68 qui aille jusqu'au bout, un Mai 68 qui
balaie une fois pour toutes le pouvoir de ces Macron, Pénicaud et de
tous ces patrons qui s'enrichissent par notre exploitation !