Edito du 04/09/2017


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Contre Macron et les patrons, une seule solution : unissons-nous, mobilisons-nous, reprenons la rue !

Le détail « des ordonnances » pour casser toujours plus le Code du Travail, dans la continuité de la loi El Khomri, est désormais connu. Il est sans surprise pour toutes celles et ceux qui pensent depuis l'arrivée au pouvoir de Macron qu'il n''y avait rien à négocier avec ce gouvernement complètement fusionnel avec le MEDEF. Cette loi Travail version XXL est une attaque sans précédent contre le monde du travail.

Le code du Capital
L’accord d’entreprise primera sur l’accord de branche : les salarié-e-s seront laissés seuls face au patronat dans les entreprises sans syndicats. Pour « répondre aux nécessités de l’entreprise » un accord d’entreprise pourra même baisser les salaires, augmenter la durée du travail et imposer des mutations autoritaires ! Les licenciements vont être facilités. Les multinationales pourront les justifier par leur mauvaise santé en France même si elle est florissante au niveau international. Le licenciement abusif (sans cause réelle et sérieuse) déjà possible aujourd’hui va se développer : la somme due par le patron est désormais pré-définie et plafonnée. Les protections des salarié-e-s, notamment en ce qui concerne la santé et la sécurité au travail, et le droit syndical sont considérablement attaqués : le patronat rêve de faire revenir le salariat au 19ème siècle, sans droits et soumis à l'arbitraire patronal le plus brutal.

Toutes et tous attaqués, alors tous-tes mobilisés dès le 12 septembre !
Le rêve ultime de Gattaz et des patrons du CAC 40 qui se sont encore gavés de profits cette année est des salariés sans contrat et sans droit à l’image des salariés UBER ou des livreurs Deliveroo, qui se battent depuis plusieurs semaines contre cette nouvelle forme d'esclavage salarié.
Seulement Macron ne compte pas s’en prendre qu’aux salariés du privé. Son projet est bien plus global. C’est l’ensemble du salariat qu’il faut écraser. Les attaques contre la fonction publique ne sont pas en reste : 120 000 suppressions de postes, baisse des salaires avec le gel du point d'indice, jour de carence pour les arrêts maladie. Et au-delà c'est l'ensemble des classes populaires qui sont attaquées : les jeunes, avec la baisse des APL de 5 euros, la sélection renforcée à l'entrée de l'université, la réforme du BAC, le CDI « de projet » de la nouvelle loi Travail et les plus âgés avec la forte augmentation de la CSG sur les retraites, même les plus modestes. Sans oublier les dizaines de milliers de salarié-e-s en contrat précaire (CUI-CAE) licenciés brutalement par l'Etat alors qu'ils assurent un travail essentiel dans de nombreuses écoles, mairies, associations, hôpitaux.
Pour les stopper, il faudra tout bloquer !
La journée de grève interprofessionnelle et de manifestations du 12 septembre à l'appel de la CGT et de Solidaires, et de quelques sections de FO et de la FSU, doit être le premier pas vers l’émergence d'un mouvement général pour stopper cette offensive sans précédent. Il faut que la peur change de camp ! Il faut que les grèves soient visibles, les manifestations massives, afin de donner confiance à toutes celles et ceux qui sont déterminés à faire reculer le gouvernement et le patronat.
Le gouvernement veut valider les ordonnances le 22 septembre... il faut donc se doter rapidement d'un calendrier de mobilisation radicale. Car pour contrer la politique de Macron et Pénicaud, il faudra bien plus qu'une simple journée de mobilisation. Pour faire plier le patronat, c'est toute l'économie de ce pays qu'il faut bloquer ! C'est un nouveau Mai 68 qu'il faut réaliser, mais un Mai 68 qui aille jusqu'au bout, un Mai 68 qui balaie une fois pour toutes le pouvoir de ces Macron, Pénicaud et de tous ces patrons qui s'enrichissent par notre exploitation !