Escalade répressive en Catalogne


La journée d'hier, mercredi 20 septembre, a été marquée en Catalogne par la forte répression de l’État espagnol et du gouvernement de Rajoy, comme ils l'avaient menacé au cours des dernières semaines, afin de prévenir à tout prix le 1er octobre pour empêcher les catalan-e-s de voter. Après avoir menacé les maires qui défendent le référendum, après avoir saisi la propagande et les bulletins de vote, hier, la Garde civile a arrêté 14 hauts fonctionnaires de la Generalitat. 

IZAR se joint à l'indignation manifestée hier par des milliers de manifestants contre la répression de l’État espagnol. Le régime de 78 montre son vrai visage alors que les règles du jeu convenues lors de la transition sont remises en question. Face à un droit démocratique tel que le droit à l'autodétermination, le gouvernement Rajoy avec les partis du régime met le pays sur le gril pour réprimer et empêcher le peuple catalan de voter et de décider de son avenir en utilisant toutes les institutions du nationalisme espagnol qu'ils ont à leur portée. Les juges et les forces de répression sont utilisés à fond. 

Face à cette situation, des milliers de manifestants ont pris la rue hier pour exiger le respect du droit de décider du peuple catalan. En Catalogne mais aussi dans le reste de l’État espagnol avec des concentrations dans de nombreuses villes. Les prochains jours sont annoncés chauds. Le ministère de l'Intérieur a mobilisé trois bateaux de croisière pour accueillir les policiers et les gardes civiles qui vont se déployer en Catalogne pendant qu'ils ont suspendu les permis et les vacances de tous les gardes policiers et civils. 

IZAR continuera à soutenir et à construire toutes les mobilisations qui s'opposent à la répression de l'État espagnol et à défendre le droit à l'autodétermination du peuple catalan. 

Pour réaliser le référendum le 1er octobre, il faut abandonner la stratégie de désobéissance institutionnelle menée par le Gouvernement de la Catalogne et passer à la mobilisation de la classe ouvrière et de la jeunesse. La question de la grève générale en Catalogne et de la solidarité dans l'ensemble de L’État espagnol doit être un débat actuel si nous voulons pouvoir peser et continuer à élargir l'instabilité du gouvernement Rajoy, du régime de 78, et de ses institutions. Les syndicats de Catalogne doivent déjà appeler cette grève contre les employeurs qui se sont alignés sur le gouvernement de l'Etat espagnol. 

Le droit démocratique à décider doit se multiplier, il ne suffit pas que les travailleurs donnent un chèque en blanc à la bourgeoisie catalane, les syndicats doivent organiser des assemblées dans les centres de travail et mène la discussion sur le type de société à définir maintenant. Ce n'est pas seulement une décision du patron catalan et de la Generalitat. Dans ces 10 jours qui restent pour le 1er octobre, la mobilisation doit pouvoir affronter la répression de l’État espagnol. 

IZAR (21/09/2017)
Traduction de Jean-Marc B.