Face à la force et à la légitimité des assemblées générales, après
avoir tenté la violence policière, les présidences des universités
cherchent de nouveaux moyens de désamorcer la mobilisation.
Dans plusieurs universités, elles veulent mettre en place des «
votes électroniques » sur la question du blocage. Elles veulent faire
croire qu’un vote électronique serait beaucoup plus démocratique
qu’une assemblée générale puisque tous les étudiants pourraient
y participer alors que les assemblée générales (AG) ne regroupent "que" quelques milliers
d’étudiants.
Mais qu’est-ce qui est plus démocratique exactement ? La démocratie c’est quand on a le droit de choisir en connaissance de cause
donc après avoir entendu et échangé des arguments, après avoir pris
connaissance du contenu réel de la loi ORE et des conséquences sur
notre avenir. Ce sont les AG qui permettent ces échanges d’informations et d’arguments.
Mais en plus, quelle est la question posée par les présidences d’université ? Aucune d’entre-elles ne propose de voter pour ou contre la
loi ORE. Elles proposent de voter pour ou contre le blocage ! Personne n’est pour ou contre le blocage en soi. Le blocage n’est qu’un
moyen d’action pour arriver à un objectif. Si les présidences de fac se
prononçaient contre la loi ORE et banalisaient les cours et suspendaient les examens, la question du blocage ne se poseraient plus.
La démocratie par le clique ?
Le vote électronique loin d’être plus démocratique que les AG reste
un vote biaisé utilisé par les présidences des facs pour tenter de dé
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légitimer la mobilisation. Ces votes ne posent pas la question qui est
posée par la mobilisation : êtes-vous pour la loi ORE ? Ils ne permettent
pas d’échanges démocratiques, ni de contrôle sur qui vote. Il n’existe
aucun scrutin dans lesquels les gens votent de chez eux ! Sans aucun
contrôle de qui vote réellement. Même dans les pays où le vote électronique est institué, les électeurs se déplacent au bureau de vote !
Nous devons nous opposer et boycotter ces consultations !
Dans les AG, tous les étudiants ont le droit de participer, de
prendre la parole pour exprimer son opinion et ses arguments et de
participer au vote. La vraie démocratie elle est ici. Les présidences
d’université soucieuses de la démocratie devraient encourager tous
leurs étudiants à y participer. Mais sans doute ont-elles trop peur de
la force de nos arguments !