Édito du 30/04/18

Mai 2018, c'est maintenant ! 
Pour gagner face à Macron, amplifions les grèves

Cela fait maintenant près d'un mois que les cheminots sont en grève. Ils et elles tiennent bon et sont toujours massivement en grève malgré la propagande de la direction de la SNCF et du gouvernement ! Les effets économiques de cette grève commencent d'ailleurs à se faire sentir car les trains de fret ne circulent quasiment plus... C'est une chose d’affréter des cars privés pour transporter des passagers, c'en est une une autre de transporter des tonnes de céréales, de bois ou de ciment ! 

Y aller toutes et tous ensemble maintenant ! 

Les cheminots sont déterminés. Mais leur détermination gagnerait à être confortée par la jonction avec le reste du monde du travail et de la jeunesse. Ce qui est à l'ordre du jour c'est la construction et la convergence des grèves, des mouvements des différents secteurs et le dépassement des divisions sciemment entretenues par les directions syndicales. Il faut, en s'organisant à la base, dans nos secteurs respectifs, faire converger les colères, de la jeunesse, des EHPAD, de la fonction publique, notamment de La Poste, des hôpitaux, des Finances publiques et bien sûr des agents SNCF et, au-delà, des salariés du privé et des retraités. Il y a urgence à nous regrouper autour d’exigences communes, pour construire un « tous et toutes ensemble », une grève générale pour faire reculer Macron. 

Vive la jeunesse en lutte ! 

C'est la rentrée cette semaine dans la plupart des facs et des lycées, notamment en région parisienne. Macron et Collomb espèrent faire taire la contestation contre la mise en place de la sélection à l'entrée à l'Université en envoyant les policiers évacuer les facs occupées et bastonner les étudiant.e.s mobilisés. Cette politique de la matraque doit entraîner la mobilisation la plus large dans les facs et les lycées. Aucun partiel ne doit avoir lieu durant les semaines qui viennent et surtout pas sous la surveillance policière comme certaines facs l'ont déjà pratiqué ou voudraient le mettre en place ! Aucun.e étudiant.e ne doit être pénalisé parce qu'il se bat pour que les facs restent ouvertes à toutes et tous, et notamment aux filles et fils d'ouvriers ! 

Le 1er mai et les jours suivants, on fait monter la pression ! 

La semaine qui s'ouvre est une nouvelle occasion de montrer la force du monde du travail et de la jeunesse. En manif le 1er mai, jour de lutte internationale des travailleurs, en grève le 3 avec les cheminots, les salariés des finances publiques, les enseignant.e.s, en manif le 5 mai avec toutes celles et ceux qui veulent faire échec à Macron... 

Et les autres jours, on construit la grève, celle qui dure, celle qui bloque vraiment. Car, ce que font les postiers de plusieurs départements depuis plusieurs mois pour certains, plusieurs semaines pour d'autres, c'est la grève tous les jours et sans répit. Dans le 92, où la grève contre le licenciement de Gaël Quirante et pour les emplois a démarré le 26 mars, le courrier ordinaire et les recommandés s'entassent. C'est la preuve que ce sont les salarié-e-s qui font tourner la société, et que les patrons, les directeurs, les flics et les huissiers ne sont là que pour empocher le fric et réprimer la colère. Alors ce que font des poignées de salariés, déterminés et organisés, dans quelques départements, régions ou secteurs, généralisons-le, maintenant !