Contre les jeunes mobilisés, la politique de la terreur...

Entre la matraque et l’humiliation infligée à des dizaines de jeunes forcés de se mettre à genoux, le gouvernement ne lésine pas sur les moyens pour tenter d’étouffer dans l’œuf un mouvement lycéen naissant. Dans les lycées professionnels d’abord ; contre une adaptation des études aux besoins du patronat ; et contre une diminution des horaires d’enseignement aboutissant à des diplômes dévalorisés et plus de difficultés pour la poursuite d’études après le bac. En écho avec la dénonciation de la réforme Parcours Sup qui a instauré la sélection à l’entrée à l’université. Dans les autres lycées, la contestation porte aussi sur la réforme du bac. Avec des établissements qui ne pourront pas tous offrir une large palette d’options, et une grande part de contrôle continu dans les épreuves du bac, le risque est de remettre en cause le caractère national de ce diplôme, pénalisant les élèves issus des lycées les moins « prestigieux ». En usant sauvagement de la matraque contre les jeunes mobilisés, Macron ne fait que jeter de l’huile sur le feu.