Esteban Volkov, petit-fils de Trotsky, et le Centre
d’Etudes, de Recerches et de Publications-CEIP León Trotsky d’Argentine et du
Mexique s’élèvent, aux côtés de dizaines de personnalités du monde
universitaire et de militantes et militants pour réfuter les calomnies portées
contre le révolutionnaire russe dans la série « Trotsky »,
retransmise par Netflix. Anticapitalisme & Révolution s’associe en tant que
courant à cette tribune, publiée de façon simultanée en sept langues, signée
notamment par notre camarade Gaël Quirante.
Netflix, entreprise étatsunienne, propose la série Trotsky,
réalisée par Alexander Kott et Konstantin Statsky. Rossiya 1, la chaîne
la plus regardée en Russie, l’avait sortie en novembre 2017. Pour le
centenaire de la Révolution russe, Vladimir Poutine, président de la
Fédération de Russie et contrôlant, par conséquent, Rossiya 1, avait
choisi Trotsky comme sujet principal de cette superproduction en huit
épisodes.
Compte-tenu du passé stalinien de Poutine, à la tête du KGB, et du
fait qu’il ne cache pas sa nostalgie à l’égard de la Grande-Russie
tsariste, on ne pouvait attendre qu’une telle série présente de façon
honnête et objective la personnalité et l’œuvre de celui qui, avec
Lénine, a été le plus important dirigeant de la Révolution d’Octobre. En
ressortant les vieilles calomnies anti-Trotsky, quel est l’objectif de
Poutine ? Pourquoi falsifier le passé et les révolutionnaires, alors que
le pays a avancé dans la restauration capitaliste et que rien ne semble
s’opposer à la nouvelle bourgeoisie russe ni à Poutine, au pouvoir
depuis dix-huit ans ? Pourquoi Netflix, dont l’audimat se compte en
millions d’abonnés, a choisi de retransmettre cette série ?
Voici quelques-unes des falsifications qu’elle véhicule :
1. D’après les réalisateurs, il ne s’agit pas d’un documentaire, même
s’ils affirment s’être inspirés de faits réels pour écrire Trotsky.
Cependant, la série a recours aux mêmes falsifications qu’utilisaient
les impérialistes, le tsarisme ou le stalinisme pour calomnier Trotsky
et ses partisans alors qu’avançait la bureaucratisation de l’URSS.
Toutes ces calomnies ont été réfutées par la Commission Dewey réunie
spécialement à Mexico, en 1937, et constituée de personnalités
indépendantes.
2. A l’encontre de la vérité historique et de la vision que pouvaient
avoir de lui, à l’époque, ses proches mais y compris des personnes ne
lui étant pas favorables, Trotsky est dépeint comme une personnalité
égocentrique, messianique, autoritaire, inhumaine, envieuse, autant de
caractéristiques qui seraient liées à ses origines juives, sans cesse
rappelées dans la série. Au cours de sa vieillesse, il souffre
d’hallucinations, étant rongé par le remord des crimes qu’il aurait
commis pendant la révolution.
3. Jacson (Ramón Mercader) est présenté comme un stalinien honnête,
doté d’esprit critique et de sensibilité, et qui établit un rapport réel
avec Trotsky dans l’idée d’écrire sa biographie, ce à quoi ce dernier
accède, dans la série. En réalité, Trotsky ignorait tout des liens de
Jacson avec le stalinisme. Leurs rapports n’ont jamais été que très
brefs, toujours sur demande de Mercader qui, en tant qu’agent du NKVD,
avait été chargé par Staline d’assassiner Trotsky.
4. Au cours des deux révolutions russes la série montre des ouvriers,
des paysans, des soldats, le peuple russe, manipulés par des dirigeants
ambitieux tels que Lénine ou Trotsky et qui prennent des décisions en
leur nom. En 1905, les soviets sont présentés comme de simples théâtres
pour y faire entendre leurs discours. La lutte de classes n’existe pas.
Tout est affaire d’affrontement et de vengeance entre individus. Mais la
révolution de 1917 n’a pas seulement été l’un des mouvements de masses
les plus importants et radicaux de l’histoire contre le tsarisme, mais
également contre le gouvernement bourgeois provisoire et face à la
contre-révolution de Kornilov. Elle a restauré le pouvoir des soviets,
qui ont vu la participation centrale des exploité.es et des opprimé.es,
dirigés par le Parti Bolchévique. La série, à l’inverse, présente la
révolution comme une lutte mesquine pour le pouvoir, et les
révolutionnaires comme des psychopathes manipulateurs.
5. La série ment également sur les rapports de Trotsky aux femmes.
Une grande bolchévique comme sa première épouse, Alexandra, est dépeinte
comme une femme au foyer que Trotsky aurait abandonné avec ses deux
filles. Natalia, sa seconde épouse, conquiert Trotsky grâce à sa beauté.
Après leur mariage, elle se transforme, tour à tour, en sa secrétaire
personnelle et, elle aussi, en femme au foyer, absorbée par l’éducation
de ses enfants dont Trotsky ne s’occupe aucunement et qu’il utilise y
compris comme bouclier humain lors d’une tentative d’assassinat qui
aurait eu lieu pendant la révolution. Alors que la série occulte le rôle
du stalinisme dans la mort de ses quatre enfants, leur disparition
serait l’une des fautes qui poursuivent Trotsky jusqu’à son propre
assassinat. Larissa Reisner est présentée comme une femme fatale,
accompagnant (sexuellement, surtout) Trotsky dans le train blindé et
faisant office de secrétaire particulier. La réalité est tout autre.
Alexandra Sokolovskaïa était la dirigeante du premier cercle marxiste
auquel Trotsky adhéra alors qu’il avait seize ans. Tous deux furent
déportés en Sibérie avec leurs deux filles. C’est Sokolovskaïa qui aida
Trotsky à s’évader, choisissant, elle, de rester en Russie. Natalia
Sedova appartint au commissariat soviétique à l’Éducation après la
révolution. Les enfants soutinrent toujours le militantisme de leurs
parents, notamment Léon Sédov, l’un des principaux collaborateurs de
Trotsky et l’un des principaux organisateurs de l’Opposition de Gauche
russe dans la clandestinité. Larissa Reisner, elle, écrivit à propos de
la guerre civile, mais pas à partir du train blindé. Elle joua un rôle
important au sein de la Cinquième armée, tout comme au cours de la
révolution. Elle s’embarqua avec la flotte de la Volga, prit part aux
combats et participa à la révolution allemande. Ce fut l’une des
principales militantes bolchéviques jusqu’à sa mort, en 1926.
6. La relation entre Trotsky et Lénine, avant la révolution, est
présentée comme une lutte entre égos faite d’accords de circonstances,
au point où Lénine tente de faire chuter Trotsky d’un balcon. Staline,
dans la série, est présenté quant à lui comme le secrétaire de Lénine.
Au moment de l’insurrection d’Octobre, Lénine, caché, ne refait son
apparition que lorsque Trotsky se demande où il se trouve, et après la
victoire de la révolution. La série occulte le fait que Lénine menait un
combat au sein du Comité Central du Parti bolchévique à propos du
lancement nécessaire et immédiat de l’insurrection, de même que son
accord avec Trotsky au sujet du fait qu’il s’agirait-là du début de la
dictature du prolétariat. On songera au fait que, historiquement, à la
suite de la prise du pouvoir et en attendant l’ouverture du Congrès des
soviets, c’est côte-à-côte que Lénine et Trotsky règlent les derniers
détails. Pour ce qui est de la véritable vision de Lénine au sujet de
Staline, il suffit de lire son « Testament », ainsi que ses critiques au
sujet des méthodes « chauvinistes grand-russes », à propos de la
question géorgienne.
7. Au cours des négociations de Brest-Litovsk avec l’Empire allemand,
Trotsky, dans la série, donne l’ordre de distribuer des tracts
subversifs afin de provoquer une révolte contre le Kaiser, ce qui aurait
échoué et justifié l’offensive allemande. Les principaux opposants à la
signature du traité sont, toujours dans la série, les anciens généraux
tsaristes et non, comme cela a été véritablement le cas, les Socialistes
Révolutionnaires. Jacson accuse Trotsky de ne pas avoir défendu la
Russie avec les Cosaques. La série oublie que c’est le Congrès des
Soviets qui avait approuvé le décret sur la paix pour mettre fin à la
guerre, l’une des grandes revendications des masses ; et que face à
l’absence de réponse des alliés la Russie soviétique dut engager des
négociations avec l’Allemagne où la social-démocratie appuyait le
bellicisme de son propre impérialisme. Lénine autant que Trotsky
voyaient les négociations de Brest-Litovsk comme une tribune en faveur
de la révolution mondiale, notamment de la révolution en Allemagne.
8. Lorsqu’on lui demande de construire l’Armée rouge, Trotsky est
présenté, depuis le train blindé, comme une sorte de rock-star, à
mi-chemin entre le sex-symbol et l’assassin qui approuve même un
massacre de civils au cours d’un enterrement. En 1918, selon la série,
une révolte se prépare à Kronstadt. La révolte, en tant que telle,
éclata en 1921. Dans la série, cependant, Trotsky invente des
accusations et présente de faux témoins pour faire appliquer la peine de
mort contre son dirigeant. Pour ce qui est de la guerre civile, la
série ne fait mention que de l’offensive tchèque sans parler des
quatorze armées impérialistes et des armées blanches pro-tsaristes
contre lesquelles l’Armée rouge dut combattre sur l’immensité du
territoire soviétique. Aucune mention, non plus, des années de blocus
économique impérialiste, ou du fait que la flotte ennemie a pu n’être
qu’à 30 km de Petrograd. Pour ce qui est de Kronstadt il faut prendre en
compte que la composition de la garnison, lors de la révolte, était
absolument distincte de celle de 1917, lorsque ses marins avaient été
l’avant-garde de la révolution. L’une des confirmations du caractère
contre-révolutionnaire de la révolte était le fait qu’elle avait été
annoncée, deux semaines à l’avance, dans la presse internationale et les
gazettes d’exilés russes. Trotsky signalera également la réaction
haussière des marchés lorsque fut faite l’annonce du soulèvement de
Kronstadt.
9. A aucun moment la série ne fait mention de la fondation de la III°
Internationale. Trotsky déclare cependant que son objectif est de
conquérir le monde. Pour la série, toujours, l’histoire de la révolution
s’achève avec la mort de Lénine. L’Opposition de Gauche, la
contre-révolution stalinienne, les procès de Moscou, rien de cela
n’existe, pas plus que l’arbitraire carcéral, les tortures, les
déportations en camps de concentration et les assassinats que subirent
la quasi-totalité des dirigeants bolchéviques de la révolution et toutes
celles et tous ceux qui étaient soupçonnés de défendre une ligne
oppositionnelle vis-à-vis du régime bureaucratique. Renversant
l’histoire, tous les crimes sont attribués à Trotsky, y compris
l’exécution des Romanov. Il s’agit d’un énième mensonge puisque ni
Lénine ni Trotsky ne donnèrent cet ordre.
10. Ce n’est qu’au dernier épisode qu’apparaît la véritable identité
de Jacson. Trotsky, malade, demande à Jacson d’entrer chez lui alors
qu’un télégramme en provenance de l’ambassade du Canada l’informe de son
identité. Trotsky frappe alors Jacson-Mercader, qui lui répond en
saisissant un piolet qui est pendu au mur de la chambre où se trouvent
les deux hommes. La série suggère par conséquent que c’est le
révolutionnaire russe qui aurait tout fait pour que le soi-disant
journaliste l’attaque. La manière dont l’attentat est présenté est donc
une nouvelle falsification. En effet, on sait que Staline souhaitait
faire assassiner Trotsky avant le début de la Seconde Guerre mondiale
dans la mesure où il savait qu’un conflit aurait pu engendrer une
révolution politique en URSS. C’est pour cette raison et en fonction de
la perspective de la révolution sociale dans les pays capitalistes que
Trotsky et ses partisans fondèrent la IV° Internationale. On songera au
fait que lors d’une entrevue, en août 1939, entre Hitler et
l’ambassadeur français à Berlin, Coulondre, le Führer avait déclaré
qu’en cas de guerre, « le vrai gagnant [serait] Trotsky ». C’est le nom
que les bourgeoisies impérialistes avaient donné au spectre de la
révolution. La série, par conséquent, est la justification de
l’assassinat du soi-disant monstre appelé Trotsky.
Les signataires de ce texte rejettent ces falsifications de
l’histoire qui tentent d’enterrer l’évènement le plus important du point
de vue de la lutte pour l’émancipation des classes laborieuses de
l’exploitation et de l’oppression capitalistes, de même qu’elles
cherchent à occulter le legs de ses principaux dirigeants.
Esteban Volkov, petit-fils de Trotsky
Centre d’Etudes, de Recherches et de Publications-CEIP León Trotsky (Argentine-Mexique)
Premiers signataires
Fredric Jameson, Duke University (Etats-Unis)
Slavoj Žižek, philosophe
Mike Davis, écrivain, UCLA, (Etats-Unis)
Nancy Fraser, sociologue, New School for Social Research, New York (Etats-Unis)
Edwy Plenel, journaliste, directeur de Mediapart (France)
Isabelle Garo, philosophe (France)
Sebastian Budgen, éditeur, Verso (Londres-New York)
Michel Husson, économiste (France)
Catherine Samary, économiste, Université Paris Dauphine
Stathis Kouvélakis, philosophe, King’s College (Angleterre)
Tithi Bhattacharya, professeure d’histoire, Purdue University (Etats-Unis)
Michael Löwy, directeur de recherches émérite au CNRS (France)
Cinzia Arruzza, New School for Social Research, New York (ETATS-UNIS)
Jean-Jacques Marie, historien (France)
Andrea D’Atri, militante féministe, fondatrice de Pan y Rosas (Argentine)
Bhaskar Sunkara, rédacteur en chef de Jacobin (Etats-Unis)
Suzy Weissman, professeur de science politique, Saint Mary’s College, Californie (Etats-Unis)
Ricardo Antunes, sociologue, Universidad Estadual de Campinas, Unicamp (Brésil)
Robert Brenner, historien, Directeur du Centre d’histoire sociale et d’histoire comparée, UCLA (Etats-Unis)
Alex Callinicos, professeur d’études européennes, King’s College (Angleterre)
Christian Castillo, sociologue, Université de Buenos Aires et Université Nationale de La Plata (Argentine)
M. Tamás, philosophe, Central European University (Hongrie)
Eric Toussaint, historien, Université de Liège (Belgique)
Charles-André Udry, A L’Encontre (Suisse)
Mihai Varga, sociologue, Université Libre de Berlin (Allemagne/Roumanie)
Patrick Silberstein, éditeur, Éditions Syllepse, Paris (France)
Beatriz Abramides, enseignante-chercheuse, Université Pontificale de Sao Paulo (Brésil)
Valerio Arcary, enseignant-chercheur, Instituto Federal de São Paulo (Brésil)
Vera Aguiar Cotrim, philosophe, USP (Brésil)
Manuel Aguilar Mora, historien, Université Autonome de Mexico, (Mexique)
Silvia Aguilera, éditrice LOM (Chili)
Claudio Albertani, professeur, Université Nationale Autonome de Mexico (Mexique)
Jorge Alemán, psychanalyste et écrivain (Argentine/État Espagnol)
Ademir de Almeida, acteur (Brésil)
Jean Georges Almendras, journaliste (Uruguay)
Guillermo Almeyra, historien (UNAM y UAM-X/Mexique, UBA/Argentine)
Pablo Anino, économiste, Université de Buenos Aires (Argentine)
Checchino Antonini, journaliste, directeur de L’Anticapitalista (Italie)
Anthony Arnove, éditeur, Haymarket Books (ETATS-UNIS)
Eric Aunoble, historien, Université de Genève (Suisse)
Paula Bach, économiste, Université de Buenos Aires (Argentine)
Raquel Barbieri Vidal, Théâtre Colón de Buenos Aires (Argentine)
Emmanuel Barot, philosophe, Université Toulouse Jean Jaurès (France)
John Barzman, historien, Université du Havre (France)
Corrado Basile, historien, Editions Altergraf (Italie)
Jean Batou, professeur d’histoire internationale, Université de Lausanne (Suisse)
Bernhard H. Bayerlein, professeur d’études romanes, Université de la Ruhr à Bochum (Allemagne)
Elaine Behring, UFRJ (Brésil)
Hebert Benítez Pezzolano, enseignant-chercheur, Université de la République (Uruguay)
Maria Silvia Betti, enseignante-chercheuse, USP (Brésil)
Alma Bolón, Université de la République (Uruguay)
Pablo Bonavena, sociologue, UNLP/UBA (Argentine)
Mathieu Bonzom, MCF études nord-américaines, Université Paris 1 (France)
Simon Bousquet, président du Centre Culturel Gabriela Mistral (Chili)
Nick Brauns, historien et journaliste, Berlin (Allemagne)
Hernán Camarero, historien, Université de Buenos Aires (Argentine)
Pedro Campos, historien, UFRJ (Brésil)
Miguel Candioti, enseignant-chercheur, Université Nationale de Jujuy (Argentine)
Francisco Cantamutto, économiste, Sociedad de Economía Crítica (Argentine)
Aldo Casas, anthropologue, revue Herramienta (Argentine)
Paolo Casciola, historien, directeur du site aptresso.org (Italie)
Yurij Castelfranchi, sociologue, Universidade Federal de Minas Gerais (Brésil)
Hugo Cavalcanti Melo Filho, juriste, Universidade Federal de Pernambuco (Brésil)
Leónidas Ceruti, historien, Rosario (Argentine)
Nora Ciapponi, militante socialiste (Argentine)
Alfonso Claverías, député de Podemos pour Huesca (État Espagnol)
Osvaldo Coggiola, historien, Université de Sao Paulo (Brésil)
Eurelino Coelho, historien, Universidade Estadual de Feira de Santana (Brésil)
Martín Cortés, enseignant-chercheur, UAB (Argentine)
Lívia Cotrim, sociologue, UPC-SP (Brésil)
Tatiana Cozzarelli, militante féministe, Left Voice (ETATS-UNIS)
Helmut Dahme, sociologue, Vienne (Autriche)
Juan Dal Maso, Casa Marx, Neuquén (Argentine)
Mercedes D’Alessandro, docteure en économie (Argentine)
Max Delupi, journaliste et acteur, Córdoba (Argentine)
Luiz Antonio Dias, enseignant-chercheur, PUC-SP (Brésil)
Ariane Díaz, UBA (Argentine)
Savana Diniz Gomes Melo, enseignante-chercheuse, Universidade Federal de Minas Gerais (Brésil)
Felipe Demier, enseignant-chercheur, UFRJ (Brésil)
Juan Duarte, enseignant, Université de Buenos Aires (Argentine)
Jean-Numa Ducange, historien, Université de Rouen-Normandie (France)
Elsa Drucaroff, écrivaine (Argentine)
Andy Durgan, historien, Université de Londres (Royaume-Uni)
Samuel Farber, historien, CUNY (Etats-Unis)
Juan Fajardo, directeur de la section en langue espagnole de Marxist Internet Archive
Susan Ferguson, enseignante associée, Wilfrid Laurier University (Canada)
Grijalbo Fernandes Coutinho, juge du travail et doctorant, Universidade Federal de Minas Gerais (Brésil)
Brais Fernández, magasine Viento Sur (État Espagnol)
Esteban Fernández, professeur de philosophie, Université du Costa Rica (Costa Rica)
Olga Fernández Ordoñez, fille de Carlos Fernández, garde-du-corps de Trotsky pendant son exil à Mexico (Mexique)
Wladek Flakin, historien, Berlin (Allemagne)
Leonardo Flamia, journaliste (Uruguay)
Virgínia Fontes, historienne, UFF (Brésil)
Alfredo Fonticelli, journaliste (Uruguay)
Franck Gaudichaud, politiste, Université Grenoble Alpes (France)
Daniel Gaido, historien, Université Nationale de Córdoba (Argentine)
Francesca Gargallo Celentani, écrivaine féministe (Mexique)
Alejandro Gálvez Cancino, professeur de l’Université Autonome Métropolitaine (Mexique)
Gabriel García Higueras, historien, Université de Lima (Pérou)
Manuel Garí, économiste (État Espagnol)
Diego Giachetti, historien, Turin (Italie)
Mike Goldfield, enseignant-chercheur, Wayne State University (ETATS-UNIS)
Horacio González, sociologue, ex-directeur de la Bibliothèque Nationale (Argentine)
Jorge Gonzalorena Döll, historien et sociologue (Chili)
Isabella de Faria Bretas, doctorante, Universidade Nova de Lisboa (Portugal)
Eduardo Grüner, sociologue, Université de Buenos Aires (Argentine)
Gastón Gutiérrez, journaliste, Ideas de Izquierda (Argentine)
Pepe Gutiérrez-Álvarez, Fondation Andreu Nin (État Espagnol)
Alejandro Horowicz, sociologue, UBA (Argentine)
Srecko Horvat, philosophe (Croatie)
Claudio Katz, économiste, UBA (Argentine)
Paul Le Blanc, professeur d’histoire, La Roche College, Pittsburgh (Etats-Unis)
Renato Lemos, enseignant-chercheur, UFRJ (Brésil)
Gabriela Liszt, chercheuse au CEIP León Trotsky (Argentine)
Antonio Liz, historien, Madrid (Etat espagnol)
Diego Lotito, journaliste, IzquierdaDiario.es (État Espagnol)
António Louçã, historien et journaliste (Portugal)
Cynthia Lub, docteure en histoire, Université de Barcelone (État Espagnol)
Filippo Del Lucchese, Université Brunel (Royaume-Uni)
Eduardo Lucita, membre de Economistas de Izquierda (Argentine)
David McNally, professeur d’histoire, Université de Houston (Etats-Unis)
Javier Maestro, enseignant-chercheur, Université Complutense de Madrid (État Espagnol)
Matías Maiello, sociologue, Université Nationale de Buenos Aires (Argentine)
Rosa Maria Marques, économiste, PUC-SP (Brésil)
Josefina L. Martínez, journaliste et historienne (État Espagnol)
Jamila M.H. Mascat, philosophe, Université de Utrecht (Pays-Bas)
Claudia Mazzei Nogueira, enseignante chercheuse, Université Fédérale de Sao Paulo (Brésil)
Reginaldo Melhado, juriste, Universidade Estadual de Londrina (Brésil)
Demian Melo, historien, UFF (Brésil)
Luciano Mendonça, historien, UFGG (Brésil)
Esteban Mercante, économiste, rédaction de Ideas de Izquierda et la Izquierda Diario (Argentine)
Massimo Modonesi, historien, sociologue et politiste, Université Autonome de Mexico (Mexique)
Rodrigo Quesada Monge, historien retraité (Costa Rica)
Warren Montag, Occidental College, Los Angeles (Etats-Unis)
Luís Carlos Moro, avocat du travail (Brésil)
Antonio Moscato, historien, Université du Salento-Lecce (Italie)
Bill V. Mullen, enseignant chercheur, Purdue University (ETATS-UNIS)
Lucía Nistal, enseignante-chercheuse, UAM (État Espagnol)
Rosana Núbia Sorbile, historienne, IFSP (Brésil)
Ángel Oliva, enseignant, Université Nationale de Rosario (Argentine)
Antonio Oliva, enseignant, Université Nationale de Rosario (Argentine)
Pablo Oprinari, sociologue, coordinateur de Ideas de Izquierda (Mexqiue)
Joel Ortega Juárez, professeur de journalisme retraité, Université Autonome de Mexico (Mexique)
Pelai Pagès, enseignant-chercheur, Université de Barcelone (État Espagnol)
Gilbert Pago, historien, ex directeur de l’IUFM de Martinique (Martinique)
Ugo Palheta, sociologue, Université de Lille (France)
Jaime Pastor, politiste, Université Nationale d’Enseignement à Distance (Etat espagnol)
António Pavón Cuellar, psycologue et philosophe, Universidad Michoacana de San Nicolás de Hidalgo (Mexique)
Ariel Petruccelli, historien, UNCo (Argentine)
Charles Post, sociologue, Université de la Ville de New York (CUNY) (Etats-Unis)
Pablo Pozzi, historien, Université de Buenos Aires (Argentine)
Stéfanie Prezioso, professeure d’histoire internationale, Université de Lausanne (Suisse)
Sean Purdy, historien,USP (Brésil)
Gastón Remy, économiste, Université Nationale de Jujuy (Argentine)
Fábio Resende, acteur (Brésil)
Gloria Rodríguez, enseignante-chercheuse, Universidad Nacional de Rosario (Argentine)
Darren Roso, chercheur indépendant, Melbourne (Australie)
Andrea Robles, éditrice, Editions IPS-CEIP (Argentine)
Carlos Rodríguez, journaliste, Página 12 (Argentine)
Gloria Rodríguez, enseignante-chercheuse, Université Nationale de Rosario (Argentine)
Gonzalo Adrian Rojas, enseignant-chercheur, Universidade Federal de Campina Grande (Brésil)
Alicia Rojo, historienne, Université de Buenos Aires (Argentine)
Fernando Rosso, journaliste, La Izquierda Diario (Argentine)
Pierre Rousset, Europe Solidaire et sans Frontières (France)
Maxwell Santos Raimundo, acteur et musicien (Brésil)
Franklin Jones Santos do Amarante, animateur culturel (Brésil)
Alejandro Schneider, historien, UNLP/UBA (Argentine)
Gustavo Seferian, juriste, Universidade Federal de Lavras (Brésil)
Joseph Serrano, doctorant, UC Berkeley (ETATS-UNIS)
Paulo Slachevsky, éditeur LOM (Chili)
Laura Sotelo, enseignante-chercheuse, Université Nationale de Rosario (Argentine)
Héctor Sotomayor, enseignant-chercheur, Université Autonome de Puebla-BUAP (Mexique)
Jorge Luiz Souto Maior, USP (Brésil)
Ted Stolze, philosophe, Cerritos College, Norwalk (ETATS-UNIS)
Fabiane Tejada, enseignante-chercheuse, Universidade Federal de Pelotas (Brésil)
Juliana Teixeira Esteves, juriste, Universidade Federal de Pernambuco (Brésil)
Jean Baptiste Thomas, MCF études hispaniques, Ecole polytechnique, Paris (France)
Iuri Tonelo, éditeur de Esquerda Diário, doctorant en sociologie, Unicamp (Brésil)
Charles-André Udry, A L’Encontre (Suisse)
Edison Urbano, directeur de Ideas De Esquerda (Brésil)
Paula Varela, politiste et enseignante, Université de Buenos Aires (Argentine)
Mihai Varga, sociologue, Université Libre de Berlin (Allemagne/Roumanie)
Livia Vargas González, philosophe, UCV-UFOP (Vénézuéla/Brésil)
Omar Vazquez Heredia, docteur en sciences sociales, UBA (Vénézuela)
Miguel Vedda, enseignant-chercheur, Faculté de Philosophie et Lettres, Université de Buenos Aires (Argentine)
Romero Venancio, philosophe, Universidade Federal de Sergipe (Brésil)
Gabriel Eduardo Vitullo, enseignant-chercheur, Universidade Federal do Rio Grande do Norte (Brésil)
David Walters, éditeur de Marxist Internet Archive
Florian Wilde, historien, Berlin
Rolf Wörsdörfer, enseignant-chercheur, Université Technique de Darmstadt (Allemagne)
Organisations politiques, premiers signataires
Nicolás del Caño, Myriam Bregman, Emilio Albamonte, pour le Parti des
Travailleurs pour le Socialisme (PTS-Argentine) ; Santiago Lupe pour le
Courant révolutionnaire des Travailleuses et des Travailleurs (CRT-Etat
espagnol) ; Sulem Estrada, Miriam Hernandez et mario Caballero, pour le
Mouvement des Travailleurs Socialistes (MTS-Mexique) ; Ángel Arias,
pour la Ligue des Travailleurs pour le Socialisme (LTS-Venezuela); Javo
Ferreira, Violeta Tamayo et Elio Aduviri pour la Ligue Ouvrière
Révolutionnaire pour la Quatrième Internationale (LOR-CI, Bolivie) ;
Juan Cruz Ferre, pour Left Voice (Etats-Unis) ; Simone
Ishibashi, Diana Assunção et Maíra Machado pour le Mouvement
Révolutionnaire des Travailleurs (MRT-Brésil) ; Stefan Schneider, pour
l’Organisation Révolutionnaire Internationaliste (RIO-Allemagne) ;
Damien Bernard, Daniela Cobet et Juan Chingo pour Révolution Permanente
(France) ; Sebastián Artigas pour le Courant des Travailleurs
Socialistes (CTS-Uruguay) ; Dauno Tótoro pour le Parti des Travailleurs
Révolutionnaires (PTR-Chili) [Fraction Trotskyste pour la Quatrièmle
Internationale (FTQI), à l’origine du réseau en six langues (allemand,
anglais, catalan, espagnol, français et portugais) des journaux en ligne
La Izquierda Diario]
Giacomo Turci, Scilla Di Pietro, Fraction Internationaliste Révolutionnaire (FIR)-La Voce delle Lotte, Massimo Civitani, SI-Cobas, coordination de Rome (Italie)
Romina del Plá, Néstor Pitrola, Jorge Altamira, Marcelo Ramal,
Gabriel Solano, membres de la direction nationale du Parti Ouvrier (PO)
d’Argentine.
Rafael Fernández, Natalia Leiva, Lucía Siola et Nicolás Marrero, membres de la direction nationale du PT (Uruguay)
Philippe Poutou, Olivier Besancenot, Alain Krivine et Christine Poupin, pour le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA, France).
Gaël Quirante, Sud Poste 92, Anasse Kazib, Sud Rail et Vincent Duse, CGT PSA Mulhouse, Nouveau Parti Anticapitaliste (France).
Nathalie Arthaud, porte-parole nationale, Arlette Laguiller, Armonia
Bordes et Chantal Cauquil, anciennes euro-députées, pour Lutte Ouvrière
(France)
Guilherme Boulos, ancien candidat à l’élection présidentielle pour le
Parti Socialisme et Liberté (PSOL) et coordinateur du Mouvement des
Travailleurs Sans-Abri (MTST) (Brésil)
Marcelo Freixo, député fédéral du PSOL pour Rio de Janeiro et Tarcisio Motta, conseiller du PSOL de Rio de Janeiro (Brésil).
Pour le Mouvement Gauche Socialiste (MES) : Juliano Medeiros,
président national du PSOL, Luciana Genro, ancienne candidate à
l’élection présidentielle, députée pour le PSOL, Roberto Robaina,
direction nationale du PSOL, Israel Dutra, secrétaire RI du PSOL, Pedro
Fuentes, rédacteur en chef du site Izquierda em Movimento, membre de la
direction du MES, Fernanda Melchionna, David Miranda, Sâmia Bomfim,
députés fédéraux du PSOL (Brésil)
Pour le Courant Socialiste des Travailleurs/PSOL : Babá, conseiller
de Rio de Janeiro, Pedir Rosa, dirigeant du SINTUFF et du CST/PSOL, Rosi
Messias, membre de la direction exécutive du PSOL et de la direction
nationale du CST/PSOL (Brésil).
Alan Woods, Tendance Marxiste Internationale (TMI), rédacteur en chef
de In Defence of Marxism, et Rob Sewell (TMI), rédacteur en chef de
Socialist Appeal (Grande Bretagne)
Juan Carlos Giordano et Mercedes Petit, membre de la direction
nationale de Gauche Socialiste, (IS, Argentine) ; Orlando Chirino, Parti
Socialisme et Liberté (PSL, Venezuela) ; Enrique Fernández Chacón
(UNIOS, Pérou) ; Enrique Gómez Delgado, Mouvement au Socialisme (MAS,
Mexique) [Unité Internationale des Travailleurs – Quatrième
Internationale (UIT-QI)]
Alejandro Bodart, Sergio García, Celeste Fierro, Vilma Ripoll,
Guillermo Pacagnini, Mariano Rosa pour le Mouvement Socialiste des
Travailleurs (MST) d’Argentine et pour Anticapitalistes en Réseau-IV
Internationale
Brais Fernández (Viento Sur) ; Paula Quinteiro (deputée au
Parlement galicien) ; Manuel Garí (économiste) ; Raul Carmago (député à
l’Assemblée de Madrid) ; Jesús Rodríguez (économiste); Ángela Aguilera
(députée au Parlement andalou) ; Ana Villaverde (députée au Parlement
andalou); Mari García (députée au Parlement andalou); Sonia Farré
(députée au Parlement espagnol). [Anticapitalistes, Etat espagnol]
Franco Turigliatto, ancien sénateur pour le Parti de la Refondation
Communiste, membre de la direction nationale de Gauche Anticapitaliste
(SA-Italie)
Thiess Gleiss, membre de la direction nationale de Die Linke et Lucy
Redler, membre de la direction nationale de Die Linke et porte-parole de
SAV (Allemagne)
Edgard Sanchez, membre de la direction nationaledu Parti Révolutuionnaire des Travailleurs (PRT, Mexique)
Roman Munguia Huato, Ismael Contreras Plata pour la Ligue d’Unité
Socialiste (LUS) et pour le Mouvement de reconstruction du syndicat
enseignant (Mexique)
José Luis Hernández Ayala, Pedro Gellert, Heather Dashner Monk,
Marcos Fuentes, Emilio Téllez Contreras y Héctor Valadez George, membres
de la Coordination Socialiste Révolutionnaire (CSR, Mexique)
Collectif Communisme et Liberté (CCeL) de Rio de Janeiro (Brésil)
Comuna, Rio de Janeiro (Brésil)