En moins de trois mois, PSA a annoncé la fermeture des sites de Saint-Ouen et d'Hérimoncourt dans le Doubs (le premier site industriel de la famille Peugeot en 1810) : le groupe automobile veut encore une fois tailler dans les effectifs : 528 salariés sont menacés. En 2019, avec 1 900 départs volontaires prévus et 300 ruptures conventionnelles collectives contre 1 400 embauches en CDI, le solde sera une fois de plus négatif. PSA est sur la trace de Renault qui sous la houlette du tandem Ghosn-Bolloré a fait encore plus fort. Les effectifs de Renault en France sont descendus en dessous de 50 000.
En vingt ans les effectifs salariés de PSA et Renault en France ont été divisés par deux. Augmenter à tout prix la productivité au mépris des conditions de travail, user et abuser de l’interim, dans l’objectif de servir de juteux dividendes aux actionnaires, voilà leur politique. Alors que les progrès de la technique permettraient une vraie réduction du temps de travail et les embauches correspondantes en CDI.
L'heure de la riposte a-t-elle sonnée ? Vendredi 22 février, 400 salariés ont manifesté au Mans contre les menaces qui planent contre les Fonderies du Poitou, dont Renault est le donneur d'ordre. LE samedi 23 février, 1000 manifestants ont battu le pavé pour défendre le site PSA d'Hérimoncourt. Chez PSA-Sevelnord, c'est 150 ouvriers de l'équipe de nuit qui ont débrayés le même jour pour exiger des augmentation de salaires alors que doit se tenir demain la troisième séance de négociation salariale.