« J’entends dire que la jeunesse ne participait pas assez à ces débats [...] Mais ce
qu’on va préparer, à travers ce débat, ce sera vous. La France dans dix ans, dans
vingt ans, c’est la vôtre. » Ce sont les mots d’Emmanuel Macron, le 7 février dernier lors d’une séance
du “Grand débat” menée avec des jeunes. Encore une preuve de cynisme, Macron serait-il le garant
de notre avenir ?
Le grand débat : une énorme mascarade
Macron poursuit son coup de com’ en se réunissant
dans un gymnase avec des centaines de
jeunes, micro à la main. Une façon pour lui de se
montrer soucieux vis-à-vis de nous, alors que,
d’après des sondages, plus de 60 % des 18-25
ans ne le considère pas « honnête » ni « sincère ».
Quiconque pense qu’il se préoccupe réellement
de notre avenir ignore qu’il a lui même renforcer
la sélection à l’entrée de la fac, qu’il prévoit
de casser le diplôme du Bac et d’embrigader la
jeunesse avec le SNU.
En décembre, lorsque des centaines de lycées
et de facs étaient bloqués, ce gouvernement n’a
fait aucune déclaration pour ne serait-ce que
faire semblant d'entendre nos revendications.
Par contre, ces agents de la police, était bien
présent devant nos lycées et manifs pour nous
gazer, matraquer et interpeller. Qui peut penser
que le gouvernement pense à nous après avoir
vu les images des lycéens interpellés à Mantes-la-Jolie ? Sur scène le comique Macron défend
notre avenir, dans les coulisses il dégrade nos
conditions d’études et nos futures conditions de
travail. Le grand débat n’est qu’un « grand blabla
», la vraie démocratie ont l’a connu en décembre
dans nos AG, blocages et manifestation.
C’est celle-là qui doit s’exprimer.
C’est qui les casseurs ? C’est eux les casseurs !
La loi « anti-casseurs » a été adopté zen première lecture à l’Assemblée nationale mardi dernier. Parlons plutôt
d’une loi « anti-manifestants » car elle donne
le feu vert pour multiplier les fouilles et interpellations.
De plus, elle offre la possibilité pour
les préfets d’interdire de manifestation une personne sur de simples soupçons, même sans
aucune preuve. Marine Le Pen a condamné cette
loi… toute en dénonçant au même temps le
« laxisme » du gouvernement vis-à-vis des « casseurs
» et des « milices d’ultragauche ». Ces
prises de position politique visent à cacher
ce qu’est la véritable violence. Faut-il encore
rappeler les 2 000 blessés par la police, dont plus d’une centaine
gravement, et les plus de 5000 interpellations
depuis le 17 novembre ? Et qu’en est-il
de la violence sociale, les licenciements massifs,
les obstacles pour trouver un emploi, la suppressions
des aides sociales, le nombre grandissant
de personnes qui peine à se loger ? Alors
que Benalla se balade tranquillement, le gouvernement
prépare son arsenal répressif. Cette loi
n’est qu’un nouvel aveu de sa faiblesse, un
outil de plus pour mater la contestation qui ne
s’arrête pas devant les discours de Macron… à
nous de la rendre victorieuse.
Préparer la grève
générale
Ce que craint ce gouvernement, fidèle représentant
du patronat français, c’est la généralisation
du conflit dans tous les lieux d’études et de travail.
Il a peur du débordement. Après la grève interprofessionnelle du 5 février, et alors que la colère persiste, la CGT
parle d’une nouvelle journée de grève mi-mars…
Allons nous nous contenter de marcher indéfiniment
le samedi et de faire grève une fois tous
les deux mois ? Pour faire reculer Macron, c’est une grève générale qu’il nous faut, un blocage
totale et entier de l’économie, pour en finir
avec cette société au service des riches. C’est ce qui a manqué dans les dernières mobilisations. La jeunesse a un rôle à jouer
de par son énergie
et sa combativité.
Lorsqu’elle
se met en mouvement,
elle donne
confiance à tous
ceux qui veulent
se battre. Alors,
qu’est-ce qu’on
attends pour remettre
à l’ordre
du jour dans les
lycées et les universités la grève,
les blocages et manifestations
?