Cheminots et cheminotes, ce n’est qu’un début !

Comme beaucoup de travailleurs et travailleuses, c’est par la grève que les cheminots combattent le capitalisme à la sauce Macron...

Les commentateurs politiques, les médias à la solde des capitalistes, les organisations réformistes qui prônent la révolution citoyenne et le recours systématique aux institutions  peinent pas à entretenir  un climat défaitiste parmi les travailleurs, comme le prouve la situation ces derniers jours à la SNCF. Les cheminots repasse à l'offensive !

À la SNCF, deux combats, ayant un impact national, ont eu lieu en l’espace d’un mois dans et une année déjà marquée par de nombreux conflits locaux.

Le premier, chez les contrôleurs et conducteurs  après l'accident ferroviaire de Champagne-Ardennes montrant l'abandon de 70 usagères dont 11 blessés en pleine voie faute de contrôleur. En deux jours, la traînée de poudre des droits de retraits a paralysé la moitié du trafic TER avec le dépôt de sacoches des "roulants" très remontés contre les effets de la privatisation. La colère contre  les  réductions des effectifs et la suppression de dispositifs consacrés à la mise en sécurité des trains (par des installations et des procédures ainsi que l'accompagnement et la prise en charge des usagères pendant leur voyage) s'est en quelques heures transformé en mobilisation ! Durant ces trois jours de retraits, des jeunes travailleurs et travailleuses ont tenu tête à leur hiérarchie lors de leur mise en demeure de rependre le travail. Il y a également eu des  moments très conviviaux autour de casse-croûte et de discussions.

Le deuxième est le combat des travailleuses et travailleurs de l'atelier de Châtillon, site industriel de maintenance des rames TGV circulant sur le réseau Atlantique. Il s'agit là de travailleurs postés en 3x8, bossant aussi les week-ends et payés au SMIC. Les ateliers SNCF, c'est l'usine avec son lot d'accidents de travail, de démissions, de divorces, de suicides qui s'accélèrent avec les gains de productivité qui augmentent pour être compétitifs dans le cadre de l'ouverture à la concurrence prévue à partir de janvier 2020. C'est pour conserver  leurs 12 repos gagnés par la grève et que la direction voulaient leur reprendre, que ces cheminots combattent depuis le 21 octobre. Ce combat initié par les travailleurs eux-mêmes est exemplaire pour le mouvement ouvrier car il est marqué par l'auto-organisation avec des AG tous les jours, avec occupation des lieux de travail.

La colère monte... et peut exploser !

La contestation s'est aujourd'hui étendu à deux autres technicentre de la région parisienne : au Landy et au Technicentre Sud-Est Européen. La direction n'en n'a pas fini avec la colère des cheminots ! Ce sont aujourd'hui les plus bas salaires de la SNCF qui entrent en lutte. Le mépris de la direction pourrait bien créer un effet boule de neige et susciter la mobilisations dans d'autre ateliers. Une chose est sûr le colère sociale monte à la SNCF !


Dans ces mobilisations surgissent des discussions politiques de fond. D'abord sur le rôle du contrôle ouvrier et des usagers dans le service public ferroviaire mais aussi sur la nécessité de faire dérailler ce gouvernement capitaliste. Et si ces luttes et grèves cheminotes s'étendaient et s’aggloméraient avec celles des autres secteurs à l'occasion de la grève du 5 décembre, cela préparerait un 6 décembre.
Il est clair que les cheminots sont toujours  prêts au combat !

Correspondant