Alors que la pandémie de Covid-19 s’aggrave chaque jour, que les hôpitaux - où le matériel le plus élémentaire manque - sont débordés, le gouvernement a choisi ses priorités.
Bond en arrière sur ordonnances
Le gouvernement annonce dans les ordonnances prise en application de la loi d’urgence sanitaire, l’allongement du temps de travail pouvant aller jusqu’à 60 heures dans plusieurs secteurs (sur la base du volontariat, mais que vaut le volontariat dans le rapport de subordination du salariat), possibilité à l’employeur d’imposer ou de changer les dates de prise des congés payées (pour qu’elles correspondent au confinement par exemple), réduction du temps de repos entre deux journées de travail passant de 11 à 9 heures, ainsi que la possibilité d’imposer des semaines de travail de sept jours !
Ils sont en guerre... contre le monde du travail
Le gouvernement nous dit que cela n’a vocation à être appliquée que dans les « secteurs particulièrement nécessaires à la sécurité de la nation ou à la continuité de la vie économique et sociale ». Mais plus ils allongent la période de confinement et plus nombreux sont les secteurs professionnels dont les missions ou la production sont jugés indispensables dans la situation actuelle...
Non les travailleurs ne doivent pas payer la crise d’un système capitaliste à bout de souffle. Dans l’allocution annonçant les mesures de confinement Macron avait annoncé 350 milliard d’euros d’aide aux entreprises, et Pénicaud la ministre du Travail a par la suite annoncé des mesures d’allongement du temps de travail pour pallier aux effets de la crise économique, ce gouvernement nous montre encore une fois qu’il est au service du patronat et qu’il entend faire payer aux classes populaire la faillite de leur propre système.
Face à ces attaques antisociales nous ne pouvons compter que sur nos forces. N'accordons aucune credit, aucun répit au gouvernement qui nous fait la guerre, n'acceptons aucune compromission avec le patronat pour lequel seuls les profits comptent. Contre l'Union sacrée, appliquons les gestes barrière : exercer son droit de retrait, se mettre en grève, s'organiser contre le pouvoir des capitalistes.
S.