Devedjian est mort, nous ne le regretterons pas !

À l'annonce de la mort de Patrick Devedjian, nombre de politiciens se sont accordés pour saluer un grand homme, plein de valeur, de courage et de panache… Mais ce décès ne nous fera pas oublier que pour notre camp, celui des travailleurs et des travailleuses, des classes populaires, des sans-papiers, il s’agissait d’un ennemi.

Engagé dans sa jeunesse pour le maintien de l’Algérie française, du côté de la torture et du colonialisme, il avait rejoint le groupe fasciste Occident, habitué du maniement de la barre de fer contre le mouvement ouvrier et la gauche étudiante.

Finalement rangé dans la droite « classique », il a rejoint le RPR, devenu l’UMP puis LR. Il était un produit de cette droite des Hauts-de-Seine, celle des Pasqua et Sarkozy, dont il a pris la tête après une bataille politicienne qui relevait de la guerre d'ego plus que de celle des idées.
Il a toujours incarné la politique de la droite « dure » antisociale, raciste, sexiste et homophobe. Il s’est ainsi illustré par ses propos racistes lorsqu'il déclarait à propos de l'Allemagne accueillant des migrants et des migrantes : « ils nous ont pris nos juifs, ils nous rendent des Arabes ».

Toujours prêts à voler au secours des idées rétrogrades en s'opposant au mariage pour tous ou en soutenant l’impérialisme français, il était de cette classe dominante fière d'exploiter et de démanteler tout ce que les luttes ouvrières ont pu obtenir de droits sociaux. Il déclarait ainsi : « Ce n'est pas la rue qui fait la loi, même pas la manifestation, c'est le Parlement ».

C’est dans ce même parlement qu’il a validé les coupes budgétaires sur les services publics et les cadeaux aux grands patrons... Une politique qui a scellé le sort des hôpitaux français et qui n'est pas pour rien dans la situation dramatique actuelle... Celle-là même qui l'a emporté.