Bac 2020 : Blanquer contre les jeunes des classes populaires

Le 3 avril Jean-Michel Blanquer a annoncé le déroulement de la session 2020 du bac et du brevet et les mesures exceptionnelles pendant l’épidémie de Coronavirus, renforcant les inégalités et mettant la pression sur les élèves et professeurs.

Contrôle continu 

Dans sa déclaration Blanquer a annoncé que l’évaluation du bac et du brevet se fera intégralement au contrôle continu, cette mesure inégalitaire s’inscrit dans la continuité de la réforme du Bac de 2019 la « réforme Blanquer » qui instaure un contrôle continu de 30 %, aujourd’hui c’est 100 % de contrôle continu qui sera mis en place. Le bac perd toute valeur nationale, qu’on vienne d’un lycée bourgeois ou d’un lycée mal réputé le diplôme n’aura pas la même valeur, sans oublier que le contrôle continu renforce la sélection sociale et exclu une part considérable de lycéennes et lycéens du système scolaire, ceux là même qui aujourd’hui ne peuvent suivre les cours en ligne faute de moyens matériels. 

Pression sur les enseignants et les élèves

Dans son allocution le ministre a appuyé sa volonté de faire des vacances scolaires, des  « vacances apprenante » , afin de « rehausser le niveau d’exigence » rajoutant encore plus de travail, de difficultés et de stress aux élèves déjà sous pression par la situation, l’oppression familiale et de potentielle personne à charge. 

E3C

Les notes de la première session d’E3C seraient maintenues et la troisième session se tiendrait, malgré le fait que la première épreuve a été massivement contesté par les profs et lycéens, que la seconde ne peut se dérouler... Blanquer continue à vouloir faire passer son bac local dont personne ne veux pour l’année 2021.

Ce que nous voulons

Comme dans d'autres domaines, le gouvernement profite de la crise sanitaire pour mettre en œuvre ses mesures antisociales. Dans les lycées ça se traduit par le renforcement du contrôle continu, la mise en place de cours en ligne qui pourront se généraliser après confinement. Alors que des plans de suppressions de classes et d’emploi sont prévus pour la rentrée...

Le bac devrait être accordé à tous les lycéens qui n’ont pas à payer la gestion désastreuse de la crise et encore moins subir la sélection sur des critères sociaux. Et l’accès aux études supérieures ouverte à toutes et tous.