Morts pour les profits

Déjà des travailleurs de la santé, de la grande distribution, des transports etc. sont morts du Covid-19 pendant que des très nombreux autres sont malades. Mais la ministre du Travail a déclaré qu'un employeur « n’est pas responsable si un salarié tombe malade et attrape le coronavirus, qui peut malheureusement être attrapé partout ».

Mise en danger de la vie des travailleurs 

Bien sûr, le virus n’a pas d’objectif, n’a pas de plan stratégique… il peut toucher tout le monde. Boris Johnson, le Premier ministre britannique lui-même est atteint. Mais l'inégalité est flagrante.

L’exemple italien l’a prouvé, les zones de contaminations les plus importantes se situent autour des grands centres industriels. Cela s’explique tout simplement par la promiscuité qui existe dans les entreprises et dans les transports en commun utilisés pour s’y rendre… Ce quand rester chez soi est impossible (car on exige que nous nous rendions au travail), et quand les gestes barrières sont inapplicables (du fait de nos conditions de travail) que le virus se propage de manière exponentielle. 

Renault veut rouvrir ses chaînes de montage… Mais comment respecter tous les gestes barrières ? Il faudrait laver chaque pièces, chaque outils, chaque poignées de porte… en plus de devoir fournir des gants, des blouses et des masques… que chaque ouvrier devrait changer tous les quatre heures. Nous savons très bien que cela ne se passera pas ainsi. Et d'ailleurs pourquoi faudrait-il utiliser du matériel de protection pour faire tourner les usine de l'automobile plutôt que de le fournir aux personnels hospitalier.

Muriel Pénicaud prend exemple dans sa déclaration sur celle de l’AP-HP au sujet des soignants qui ne seraient pas contaminer sur leurs lieux de travail mais ailleurs. Les travailleurs seraient contaminés ailleurs mais ceux qui continuent travailler sont plus contaminés que les autres comme le note les syndicats à La Poste ou à la SNCF... Étrange.

En période de confinement, la probabilité la plus importante de contracter le virus est bien en enchaînant, transports en commun et lieux de travail. D’ailleurs l’Inserm le note précisément en parlant de la grippe : « Les lieux confinés et très fréquentés (métro, bus, écoles, entreprises…) sont donc propices à sa transmission. Le virus se retrouve également sur les mains des personnes infectées qui le déposent sur les poignées de portes, le linge de toilette, les jouets... D'où la nécessité de se laver très souvent les mains en période d'épidémie ». 

La responsabilité du patronat 

Travailler dans cette situation entraîne donc un risque de contracter le virus plus important !

Dans cette société capitaliste  ce sont les patrons qui décident de fermer ou d’ouvrir les usines, c’est eux qui décident des équipement nécessaires à la protection des salariés… D’ailleurs c’est bien la direction de La poste qui a caché un stock de 24 millions de masques quandxelkecrefusait den fournir aux facteurswquelke faisait travailler. Dans l'industrie ce sont les patrons qui tentent par tous les moyens de rouvrir les usines bien que leurs activités n’ont aucune utilité dans la lutte contre le virus… 

Ils décident de nos vies et si on inversait la situation

Aujourd’hui les patrons et le gouvernement décident de nos vies : si notre entreprise doit ouvrir, si elle est « essentielle » dans la lutte contre le virus… Ils décident avec leur logique, celles du profit, et quand ils compteront les bénéfices amassés, nous compterons nos morts. 

Mais nous avons une arme : notre nombre et notre place dans la production. Sans nous rien ne tourne ! Alors partout, dans les secteurs non essentiels, utilisons le droit de retrait pour défendre nos vies, celles de notre famille et de nos proches… mais aussi stopper l’épidémie. 

Aux travailleurs de décider si leur entreprise peut fonctionner ou non, si elle est utile ou non dans le contexte actuel, si nous pouvons l’utiliser pour lutter contre le virus ou non. 

Hermann