États-Unis : solidarité de classe et réaction du mouvement ouvrier après l'assassinat de George Floyd

Depuis le meurtre de George Floyd par la police des manifestations et revoltes populaires ont eu lieu à Minneapolis mais aussi dans d’autres villes américaines. Les affrontements à Minneapolis devenus violents dès le premier jour quand la police a commencé à utiliser des gaz lacrymogènes, et à tirer avec des LBD sur les manifestants


Vu le nombre important de manifestants, la police a annoncé qu’elle qu'elle utiliserait les bus de la ville afin de transporter toutes les personnes arrêtées. Mais le syndicat des machinistes, Amalgamated Transit Union (ATU) Local 1005, a refusé de conduire les bus et le système de transport est à l'arrêt ! Un machiniste, Adam Brunch, a crée une petition en ligne (shorturl.at/cdrKZ) qui lance un appel aux jeunes et aux travailleurs à organiser des journées d’actions coordonnées pour exiger la #JusticeForGeorgeFloyd. 


Sur facebook, il a publié le message suivant : “En tant que machiniste et syndicaliste je refuse de transporter ma classe et les jeunes mobilisés en prison... La police a tué George Floyd et les manifestations sont complètement justifiées et devraient continuer jusqu'à ce que leur revendications soient satisfaites. J’encourage et tente de convaincre mes collègues et mes camarades syndiqués de refuser, eux aussi, d’aider la police."


La solidarité de classe ne s’est pas arrêtée là, car des appels similaires ont été lancés par un syndicat d'infirmier, un syndicat de la métallurgie, un syndicat des travailleurs des hôtels et la restauration. Ces syndicats prennent position suite au meurtre de Georges Floyd mais aussi plus globalement contre le racisme systémique aux États-Unis, exacerbé par la crise du Covid-19.


Le rôle du mouvement ouvrier est d'être aux côtés des manifestants qui dénoncent une police raciste et une système de justice à deux vitesses. Les organisations ouvrières doivent appeler les travailleurs à la grève et aux journées d’actions contre la violence de la police, mais aussi plus largement contre les effets de la crise lié au Covid-19 qui touchent en premier lieu les exploités et les opprimés.