Répression contre les lycéens de Mantes-la-Jolie : une enquête ouverte pour torture

Plus d’un an et demi après que 151 lycéens de Mantes-la-Jolie aient été mis à genoux, tête baissée, mains sur la tête,  humiliés pendant plusieurs heures par les forces de police, un juge vient de décider d’ouvrir une enquête pour « torture par personnes dépositaires de l’autorité publique », « torture sur mineur de moins de 15 ans », « atteinte arbitraire à la liberté par personne dépositaire de l’autorité publique », « violence aggravée » et « diffusion sans son accord d’une personne identifiable menottée et mise en cause pénalement » 

Après les faits une plainte avait été déposée par plusieurs famille et l’UNL pour « violence policière », l’enquête à été confiée à l’IGPN et qui sans surprise a débouché sur un non-lieu en juillet 2019. 

Une nouvelle plainte a été redéposée pour obtenir l’ouverture d’une instruction et provoque aujourd’hui l’ouverture de l'enquête.

La nouvelle a immédiatement fait réagir le « syndicat » de police Synergie qui justifie l’usage de telle méthodes par le fait que la police aurait « mis fin aux émeutes ». En realité la police etait intervenue ainsi dans un contexte de mouvement lycéen national contre la reforme du bac, qui se deroulait au meme moment que le mouvement étudiant contre la hausse des frais d’inscriptions pour les étudiants étrangers et bien sûr le mouvement des « gilets jaunes ». Les propos de Synergie nous rappelle encore une fois que la police veut une impunité totale et le droit de recourir aux méthodes les plus barbares pour défendre les intérêts de ceux d'en haut.