Déversement de flyers de communication de la mairie de Paris devant la direction de la propreté par les grévistes
Depuis mardi 17 novembre, les éboueurs et les égoutiers de la municipalité de Paris étaient en grève reconductible et occupaient le siège de la direction de la propreté de Paris. La grève a affecté le ramassage des ordures dans la moitié de la capitale. La grève est suspendue après l’annonce d’une rencontre entre la direction de la propreté et les représentants syndicaux, mais les éboueurs menacent de reprendre le mouvement si les négociations échouent.
Ils luttent contre la loi de transformation de la fonction publique qui supprime huit jours de congés et onze jours de RTT. Le droit de grève y est également attaqué, obligeant la déclaration du mouvement de grève 48h en avance, ce qui permet au patronat et aux administrateurs de l’état de casser la grève avant même qu’elle ne commence. Les agents luttent également contre le gel de leurs salaires depuis 6 ans et la suppression des CHSCT ( comité d’hygiène de sécurité et des conditions de travail), qui ne deviennent plus des outils de protection des salariés, mais des chambres d’enregistrement de plaintes, que le patronat aura loisir d’écouter ou d’ignorer.
Les privatisations et menaces de privatisations de leur métier sont également en ligne de mire des grévistes, déjà effectives dans la moitié de la capitale. Pour rendre la capitale plus propre, la CGT demande au moins 1.000 créations de postes supplémentaires.
Enfin, les agents dénoncent leurs conditions de travail, hier ils étaient les héros du gouvernement, aujourd’hui alors que la crise continue, que la pénibilité et la dangerosité de leur travail a considérablement augmenté, la mairie de Paris et le gouvernement choisissent de sacrifier «leurs héros »!
400 éboueurs de Paris ont déjà été contaminé par le covid 19, les aérations des ateliers souterrains ne sont plus aux normes depuis 11 ans, les surfaces piétonnes de Paris ont augmenté de 30% depuis 30 ans avec l’élargissement des trottoirs et la construction des pistes cyclables, le nombre de poubelles de rue a été multiplié par 10, 20.000 arbres ont été plantés et nécessitent le ramassage de leurs feuilles, etc. Le travail est plus dangereux, plus conséquent, et le gouvernement récompense ses héros avec des reculs sociaux !
Les éboueurs et égoutiers ont mille fois raison de se battre ! Soutenons-les !