Nous repartageons ici le tract lycée du comité NPA Jeunes 92 Nord.
Ce jeudi, le ministre de l’Éducation Nationale a annoncé un nouveau protocole sanitaire dans l’ensemble des lycées, suite à la hausse des contaminations et au début de mouvement lycéen et enseignant. Ce nouveau protocole sanitaire consiste à la mise en place d’un enseignement hybride 50% en présentiel et 50% en distanciel ainsi que d'un passage du baccalauréat en contrôle continu à l’exception des épreuves de spécialité.
Un premier recul de Blanquer, mais largement insuffisant
Ces mesures, obtenues par la mobilisation, constituent un recul pour Blanquer. Pour autant, elles ne suffisent pas à protéger les lycéen.ne.s et enseignant.e.s du virus et dégradent fortement les conditions d’études. L’enseignement hybride, même s’il diminue les effectifs dans les salles de classe, dégrade considérablement les conditions d'études. L’expérience des cours à distance durant le confinement de mars à juin dernier a amplement démontré que faire cours avec un prof et dans un lycée n’était pas la même chose que faire cours à distance depuis chez soi. Il est aujourd’hui possible de tenir des cours 100% en présentiel, mais pour cela il faut des moyens financiers importants pour nos lycées !
Des milliards pour les grandes entreprises, rien pour notre santé et nos lycées !
Et, au vu de l’urgence de la crise sanitaire et du manque de moyens pour y faire face, les annonces de Blanquer s’avèrent très insatisfaisantes. En réalité ces mesures ont été bricolées dans l’urgence, par peur d’une généralisation des mobilisations lycéennes et des grèves de profs. Elles permettent à Blanquer de continuer à refuser l’argent nécessaire pour embaucher des profs, dédoubler les classes, embaucher du personnel de nettoyage et de cantine afin d'allonger les créneaux horaires et d'entretenir les locaux.
Comme depuis le début de la crise, le gouvernement donne la priorité aux grandes entreprises. Près de €470 milliards ont ainsi été trouvés pour les plus grandes entreprises tandis que des miettes ont été données à l’hôpital et rien pour l’éducation.
La répression ne nous arrêtera pas, amplifions la mobilisation !
Suite à l’attentat horrible commis contre Samuel Paty, Blanquer se faisait le fervent défenseur de la liberté d’expression. C'est pourtant le même Blanquer qui restreint la liberté de manifester en réprimant , les lycéen.ne.s qui se battent pour des moyens. Face à la colère légitime qui s’exprime dans les mobilisations, le gouvernement tente un nouveau tour de vis autoritaire avec la loi de sécurité globale qui prévoit de sanctionner d’un an de prison et de €45 000 d’amende la diffusion d’images de violences policières. Lycéen.ne.s ne soyons pas intimidé.e.s!
Ce début de mobilisation a montré que nous pouvions faire peur au gouvernement et obtenir des changements. Nous devons poursuivre la mobilisation pour obtenir de l’argent pour les lycées afin de lutter contre la COVID 19. Rejoignons massivement l'appel à se mobiliser le mardi 10 novembre, à l'initiative de collectifs de lycéens et rejoint par les organisations de jeunesse. Les enseignant.e.s seront aussi en grève ce jour-là, nous devons nous battre ensemble !