Le 10 décembre a vu la mobilisation un peu partout en France des secteurs de l’énergie. En ligne de mire, le projet de réorganisation d’EDF pompeusement appelé projet Hercule. Ce projet est un nouveau démantèlement du groupe EDF, qui poursuit la privatisation du secteur. Le groupe EDF est détenu à 83,5% par l’Etat. Avec le projet Hercule, il est découpé en 3 entités : un « EDF bleu » public, regroupant le nucléaire, un secteur « azur » regroupant les barrages hydroélectriques qui sont remis en concurrence, et un secteur « vert »pour la distribution d’électricité et les énergies renouvelables qui sont côtés en bourse. Ce dernier secteur concerne les activités les plus rentables, avec Enedis (distribution) et EDF Renouvelables, soit 35% du groupe EDF actuellement.
Ce découpage du groupe est un nouveau cadeau aux entreprises privées qui profiteront de ces secteurs bradés par l’état pour augmenter les prix de l’électricité, et se gaver de profits sur les besoins impératifs de la population. En outre, avec les privatisations viennent également les destructions de postes, des relâchements sur la maintenance et la sécurité, puisqu’il ne s’agira plus d’offrir un service public (notion déjà fortement en recul), mais de simplement faire du profit avec le secteur de l’énergie.
Les travailleurs-euses d’EDF se sont donc mobilisés, officiellement 27,3% des effectifs nationaux étaient en grève le 10 décembre. Mais sur certaines centrales, on atteint des chiffres de 90% de grévistes. Une journée de mobilisation avait déjà eu lieu le 26 novembre avec 31,56% de grévistes.
Les salarié-e-s d’EDF ont raison de se mobiliser, il faut que la lutte s’étende, et que se généralisent la grève et le blocage pour faire reculer le gouvernement et les actionnaires. Mais les journées de grève à saute mouton ne sont pas des stratégies victorieuses. Les capitalistes ont leurs états major de cadres et d’experts qui préparent leurs sales plans de licenciements et de privatisation. Notre classe doit également s’armer de plan de lutte d’ensemble, disputer la mollesse des confédérations syndicales, et regrouper les forces en lutte !
Retrait du projet Hercule ! Soutien aux travailleuses-eurs en lutte !