En 2021, on arrache la réintégration de Gaël Quirante !



[EDITO DU COMITÉ POSTE DU NPA]

Muriel Pénicaud, ex PDG de Business France épinglée pour 671 infractions au Code du travail, et alors Ministre du travail, décidait en mars 2018 le licenciement à l'encontre de Gaël Quirante, secrétaire départemental de SUD Poste 92 et militant syndical notoire à La Poste.
Un licenciement politique
Pourtant son licenciement avait été refusé successivement par l'Inspection du travail en 2010, le ministre du Travail en 2011, puis le Tribunal Administratif en 2014. Un appel de La Poste en 2017 a relancé la procédure, qui s'est conclue par un nouveau refus de licenciement de la part de l'Inspection du Travail ! Les propres services du Ministère, dans leur contre-rapport, confirmaient le rejet du licenciement, et faisait ressortir que La Poste avait "adopté un comportement discriminatoire vis-à- vis de M. Quirante", que les faits en cause s'inscrivaient dans un conflit social et n'étaient pas "d'une gravité suffisante pour justifier le licenciement", que La Poste "avait adopté un comportement discriminatoire vis-à-vis de M. Quirante" et exercé "des pressions sur d'autres agents afin d'obtenir des témoignages contre lui". Le rapport concluait que Gaël avait "fait l'objet de nombreuses sanctions disciplinaires, dont certaines apparaissaient comme particulièrement sévères, disproportionnées ou discriminatoires". Ce licenciement politique était le déclencheur d'une grève inédite de 15 mois dans la Poste des Hauts-de-Seine.
La Poste veut sanctionner le syndicalisme lutte de classe
Ce que veut proscrire en réalité La Poste, c'est l'orientation syndicale mise en pratique dans les Hauts-de-Seine. Un syndicalisme de lutte de classe, qui s'oppose aux suppressions d'emplois dans l'entreprise, qui renforce et s'appuie sur les mobilisations interprofessionnelles. Un syndicalisme qui vise à regrouper les luttes, au-delà de l'étiquette syndicale, du métier ou du département. Une orientation syndicale qui articule la grève et le combat sur le terrain juridique, qui contrecarre les restructurations et conteste ouvertement le pouvoir de décision de l'employeur. Donner le pouvoir aux travailleurs et aux travailleuses dans l’entreprise, et au-delà dans toute la société : que ce discours puisse avoir un écho auprès de nombreux travailleurs et travailleuses, voilà ce que La Poste ne supporte pas !

En janvier 2019, le Tribunal de Versailles actait le fait que Gaël pouvait continuer à intervenir syndicalement dans l'entreprise, malgré son licenciement. C'était une première victoire. Il faut maintenant obtenir la réintégration !
La réintégration de Gaël ouvrirait une brèche
Dans un contexte où La Poste veut réorganiser tous les établissements en 2021, après une année 2020 désastreuse pour le personnel (15 000 intérims mis dehors, réorgs "COVID"), malgré des bénéfices record de l'entreprise (explosion des colis, fusion avec la CNP), gagner la réintégration de Gaël serait une victoire pour l'ensemble des postiers et postières, et un encouragement à la résistance et la mobilisation, bien au-delà de La Poste et du 92. La claque que se prendrait La Poste serait énorme, cela légitimerait les prises de parole et Assemblées Générales et renforcerait inévitablement le syndicalisme lutte de classe sur tout le territoire.
Le 14 janvier, on accompagne Gaël au Tribunal !
Le jeudi 14 janvier 2021, le Tribunal de Cergy se prononcera sur la réintégration de Gaël. Le préavis de grève national doit permettre à l'ensemble des postierEs de l'accompagner, et d'arracher l'annulation de son licenciement !
Jeudi 14 janvier RDV 9h30 RER A Cergy Préfecture