Commerce : appel à la grève illimitée contre les licenciements chez Nocibé


Depuis le 8 février, la CGT de Nocibé, chaîne de distribution de parfums et cosmétiques, appelle les travailleuses et travailleurs à la grève illimitée contre la suppression de 347 emplois via un PSE. 

La pandémie a bon dos pour le patronat. Malgré des bénéfices conséquents, réalisés grâce aux travailleuses et travailleurs, le patronat justifie toute une logique capitaliste en utilisant la crise sanitaire et économique liée au COVID-19. Le patronat touche d'une part des aides plus qu'illégitimes alors que d'un autre côté des étudiants font la queue à la soupe populaire et des dizaines de milliers de salariés sont jetés au chômage. Ce sont plus de 90 000 inscriptions par semaine à Pôle Emploi en ce début d'année 2021.

C'est pas la pandémie qui licencie, ce sont le patronat et son virus des profits

Ainsi de nombreuses boîtes comme Bridgestone, Cargill, Carambar ou encore TUI France ont décidé de mettre en place des "PSE" (Plan de Sauvegarde de l'Emploi), une expression à base de langue de bois qui signifie en réalité des plans de licenciements. Ces plans de licenciements sont souvent justifiés par la crise du coronavirus. 

C'est notamment ce que prétexte le groupe Douglas, propriétaire de l'entreprise Nocibé. Le groupe justifie ce PSE par la baisse de la fréquentation des magasins. Cette baisse des fréquentation a été entretenue par le groupe. En effet, la direction a poussé les travailleuses et travailleurs à faire télécharger l'application nocibe.fr aux clients. Pendant les deux confinements, Nocibé a eu recours à l'activité partielle, bénéficiant ainsi des aides de l'Etat. Ainsi le groupe a très bien su maintenir le cap pendant la crise sanitaire, d'une part grâce aux aides du gouvernement bourgeois mais aussi grâce à l'effort de ses salariés. Il a tellement bien réussi qu'il a engrangé 1 milliards d'euros de chiffre d'affaires ! A Roubaix, le magasin Nocibé avait obtenu le monopole localement avec la fermeture de Sephora l'année passée et pourtant les emplois y sont bel et bien menacés. 

En réaction, les travailleuses et travailleurs du groupe se sont mis en grève illimitée (appelée notamment par la CGT) à partir du 8 février. En tant que révolutionnaires, nous soutenons la bagarre qui se lance dans le groupe Nocibé. Nous sommes et serons aux côtés des celles et ceux qui luttent contre les licenciements. Il est hors de question que des emplois disparaissent ! Le rassemblement devant le siège de Villeneuve d'Ascq a réuni une cinquantaine de personnes, salariées et soutiens, malgré la neige et le froid. La bataille ne fait que commencer pour ces salariés prêts à tout pour conserver leurs emplois. 

Il est grand temps de rassembler nos forces et nos colères. Le 23 janvier, la manifestation contre les licenciements, appelée entre autres par les employés de TUI France a été une belle réussite. Ces initiatives de notre classe sont plus que bienvenues et doivent être soutenues. Rendez-vous le 21 février pour une nouvelle réunion nationale contre toutes les suppressions d'emplois afin de poursuivre la bataille contre les licenciements !

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