Ils se gavent, ils nous affament. Donnons-nous les moyens de stopper les capitalistes!

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Tranquilou bilou, on apprend cette semaine que Muriel Pénicaud s’est fait un petit resto. Mais ce n’est pas un dîner clandestin, c’est un club privé, évidemment ! Quasiment au même moment, le magazine Valeurs Actuelles publie une tribune de vingt généraux, d'une centaine de hauts gradés et d'un millier de militaires dans laquelle ceux-ci voient la France « en péril », en « délitement » de par l’« islamisme et les hordes de banlieue » ou encore par un « certain antiracisme ». Marine Le Pen les appelle à la rejoindre tandis que la ministre des armées, Florence Parly, n'a d’autres remarques qu’une réaction outragée à l’appel du Rassemblement National, invoquant la neutralité et la loyauté des militaires. Bref, de toutes parts, la réaction est en marche.

Et pendant ce temps-là, 763 plans de sauvegarde de l'emploi (PSE) ont été initiés entre le 1er mars 2020 et le 3 janvier 2021 alors même que 470 milliards d’euros d’aides publiques sont distribués au patronat pour justement...maintenir les emplois !

Malgré 100 000 morts et une circulation toujours intense du virus et de ses variants, les écoles rouvrent leurs portes !
Malgré la mise en scène toujours toujours bien ficelée du Ministère de l’Éducation nationale qui ne manque jamais une rentrée et une occasion de faire déclarer à Jean-Michel Blanquer que le virus ne circule pas dans les écoles ou de le montrer en plein jeu de cour de récré... il y a quand même un peu le feu au lac. A tel point que le protocole reste inchangé en ce qui concerne la fermeture d’une classe dès le premier cas positif mais, surtout, instaure une nouvelle clause stipulant que les élèves des enseignants absents non remplacés ne seront pas répartis dans les autres classes. Alors que la question des non-remplacements et à travers elle celle du manque de postes est récurrente depuis des années, c’est finalement le danger de contamination au virus qui aura, par la petite porte, obligé le gouvernement à prendre en compte cette réalité. Les enseignant.e.s sauront s’en saisir dès maintenant et s’en souvenir pour les semaines à venir.

Le 23 avril, les travailleuses et travailleurs de la culture se sont tournés vers l’interpro !
Des milliers de manifestants ont défilé vendredi dernier pour le retrait de la réforme de l’assurance-chômage et ont consciemment tendu la main à l’ensemble des salariés du public comme du privé. Après plus d’un mois d’occupation des théâtres, c’est encore une fois finalement l’impossibilité de gagner seuls, de porter seuls la remise en cause d’une loi qui dévore encore davantage les droits des travailleur,s mais aussi la compréhension de l'enjeu, qui ont amené les occupantes et occupants à s’adresser à l’ensemble des secteurs et à la jeunesse pour manifester ensemble.

Le 12 juin, à l’appel des TUI, manifestons et définissons notre plan d’action !
Depuis le début du mois d’avril, les profs, les personnels qui accompagnent les élèves porteurs de handicaps, les étudiants, les travailleurs du médico-social, les postiers, salariés du commerce, des boîtes qui licencient ont manifesté, parfois à plusieurs reprises, pour l’emploi, les salaires, contre la précarité et la dégradation de leurs conditions de travail. Ils et elles sont la démonstration que dans cette situation marquée par tant de violence patronale, gouvernementale, policière, des milliers d’entre nous n’ont pas l’intention de se laisser faire, pas par désespoir mais par certitude de pouvoir remporter le morceau. Mais il est illusoire de croire que nos luttes éparses, aussi combatives soient-elles, pourront vaincre. Elles doivent non seulement s’unir mais aussi élaborer ensemble leur calendrier de lutte et leurs modalités d’actions. C’est pourquoi le 12 juin ne sera pas une date de plus mais la possibilité de répondre enfin, en la préparant dès maintenant, au bras de fer engagé par Macron et le Medef ! Le samedi 8 mai, retrouvons- nous pour en discuter !

Et dès ce samedi 1er mai, célébrons dans la rue, en revendications, dans la perspective du 12 juin, les combats pour l'émancipation et contre l’exploitation de la classe ouvrière et de la jeunesse !