Macron et les capitalistes nous rendent malades... Trouvons le vaccin pour reprendre l'offensive !



Ainsi donc nous voilà repartis pour un troisième épisode de « confinement »... Mercredi soir, lors du discours présidentiel, le décorum était là, classique, imparable, pour essayer de donner de la légitimité à la parole d'un pouvoir en faillite face au désastre sanitaire. Parole maîtrisée, prestation entendue, du « faisons nation » à l'auto-satisfaction, en passant par la fausse modestie, l’œil tantôt rassurant d’un tonton respecté, tantôt sévère de maître d’école à l’ancienne... Tout pour tenter d’infantiliser toute une population avant de la menacer de toutes les sanctions possibles en cas de non-respect de règles que ce même pouvoir jurait encore quelques jours auparavant ne plus jamais vouloir utiliser. Les annonces de Macron du 31 mars, ne sont qu’une manifestation de plus d’un pouvoir qui cherche désespérément les moyens de faire face à la crise sanitaire sans toucher à la doxa qui lui sert de guide : préserver les règles de base du capitalisme, à savoir, l’accroissement à tout prix des profits privés et le démantèlement des services publics.

Notre réaction, c’est la colère et la révolte
Colère de voir le nombre de morts, d’hospitalisations pour le COVID-19, de déprogrammations d’interventions chirurgicales importantes, alors que depuis plus de 30 ans les personnels soignants dénoncent la baisse des effectifs et la fermetures de nombreux hôpitaux : 95 sites fermés entre 2013 et 2017, 100000 fermetures de lits en 20 ans. Colère de voir les conditions de travail dans l’Éducation Nationale, devenues quasi maltraitantes pour les personnels et les élèves. Il n’y avait aucune fatalité à en arriver là, tout résulte des choix politiques effectués par ceux qui dirigent aujourd’hui la société : de l’affaire des masques manquants jusqu’à cette campagne de vaccination bien trop lente, ce sont bien ce gouvernement et l'industrie pharmaceutique qui portent l’entière responsabilité de cette catastrophe sanitaire. Notre santé, nos vies, sont des choses trop sérieuses pour les laisser entre les mains des capitalistes et de ceux qui les servent. À nous d'imposer de véritables mesures de santé publique : l’ouverture de lits en réanimation (au-delà des belles promesses une fois de plus renouvelées), l’embauche et la formation massive de personnels de santé ; l’amplification de la campagne de vaccination, ce qui ne peut passer que par la réquisition de l'appareil de production et la levée immédiate des brevets sur les vaccins ; la protection du monde du travail et de l’ensemble de la population. C'est nous qui produisons, c'est nous qui décidons ! L'argent ne manque pas dans les caisses du patronat, il faut se donner les moyens d'aller le chercher !

Regrouper les forces du monde du travail devient vital
Les dernières semaines ont démontré une fois encore s'il était nécessaire que notre camp social n'a pas renoncé à se défendre face à l’agressivité des politiques gouvernementales et patronales. Occupations des théâtres et des lieux de culture partout en France, débrayages chez Renault, mouvements de grève chez Monoprix, chez Carrefour, à la Poste, à la SNCF, grèves de colère et droits de retrait dans l'éducation nationale face aux conditions sanitaires indignes, grèves massives dans les collectivités territoriales... Mobilisations féministes, pour l'urgence climatiques, pour le droit au logement... Ça bouge un peu partout, mais de manière dispersée et sans plan de bataille. Et ce ne sont pas les directions syndicales qui tentent de donner la moindre perspective d'unification à ces colères multiples. La politique de regroupement repose aujourd’hui sur le volontarisme, au sein du mouvement ouvrier, de celles et ceux qui construisent des cadres de coordinations sectoriels partout où c'est possible (dans l'éducation, dans le travail social, dans les transports, à la Poste...). Mais on le sait bien, il faudra bien plus pour affronter ce gouvernement des patrons. C’est l’objectif que tentent de se donner les salariés de l'entreprise TUI depuis la manifestation nationale du 23 janvier dernier, en mettant au centre des bagarres collectives les licenciements et suppressions de postes qui brisent des vies, précarisent et sont une arme permanente de pression entre les mains des capitalistes. Il est temps de fixer un nouveau rendez-vous de rue pour regrouper, coaliser nos forces en vue d’un mouvement d’ensemble massif de la classe ouvrière et de la jeunesse. Ce sera le cœur de la discussion de la réunion du samedi 10 avril appelée par les TUI et les équipes qui ont construit la manifestation du 23 janvier dernier et qui se tiendra en région parisienne. Dès maintenant, équipes syndicales, équipes de travailleurs et de travailleuses en lutte, prévoyez d’en être. Macron a son agenda, ayons le nôtre !