Macron et les capitalistes nous font la guerre, soyons prêt.e.s à riposter !


Il a osé : en plein mois de juillet et alors que depuis un an et demi la majorité de la population subit la pandémie et les conséquences violentes de sa gestion, le président annonçait que la vaccination étant la seule clé de l’éradication du Covid-19, ne pas s’en acquitter deviendrait un motif de licenciement !

Depuis un an et demi, la majorité des emplois d’exécution, des services publics, du commerce, n’ont jamais été réellement protégés. Les salarié.e.s ont du faire face au virus « quoi qu’il en coûte », devant souvent acheter leurs masques et ceux de leurs enfants et pallier les absences par une surcharge de travail.

Ils ont détruit l’accès à la santé partout dans le monde et nous menacent d’un pass licenciements !

Le gouvernement tente de prendre notre camp social à rebours en lui inventant une fausse ligne de séparation : être vaccinés ou ne pas l’être ! Et par là même, il renvoie chacun à sa propre responsabilité quant à l’issue de la pandémie. Mais avec 52 % de personnes entièrement vaccinées en Europe, 25 % seulement en Asie et 2,5 % en Afrique, on voit bien que la vaccination n’est pas un problème d’individus : c'est un élément de santé publique. Alors que ce gouvernement, comme tous ceux qui l’ont précédé, n’a cessé de liquider la santé publique, la médecine scolaire, la médecine du travail, c’est sur lui et uniquement sur lui que repose la responsabilité de rendre accessible à toutes et tous la vaccination. Mais pour cela, il faut une médecine au plus près de la population : construire des hôpitaux de proximité, ouvrir des lits, embaucher des infirmières scolaires, bref, prendre exactement le chemin opposé de Véran, Blanquer et toute leur clique. Pour cela, il faut lever les brevets et stopper nette la course à la hausse des prix de la dose.

Mais plus encore, pour atteindre tout cela, nous avons l’obligation d’agréger toutes nos forces et d’unir les salarié.e.s et la jeunesse pour exiger le retrait du pass sanitaire, pour le refus des contrôles sur la jeunesse et les usager.e.s, le refus des mises à pieds, suspensions de contrat pour les non vacciné.e.s. Nous ne pouvons accepter que de nouveaux chômeurs et chômeuses viennent grossir les rangs déjà chargés de ceux et celles ayant subi les plus de 1040 plans de licenciement depuis mars 2020 !

Dégager l’extrême droite, reprendre la rue !

Des dates d'appel à la grève sont annoncées et c’est tant mieux. On aurait même envie de dire que c’est bien le minimum face à la déferlante antisociale du gouvernement, par exemple le 23 septembre dans l’éducation nationale et le 5 octobre en interprofessionnelle. Tous secteurs confondus, du public comme du privé, nous avons toutes et tous un constat identique : on nous exploite à mort, on nous paye au ras-des-pâquerettes, on nous fait bosser comme des forçats quand d’autres courent chaque jour pour décrocher un contrat. Alors oui c’est bien le minimum de nous appeler à cesser le travail pour témoigner de notre ras-le-bol et de notre colère. Mais c’est de bien plus que nous aurions besoin, c’est d’une véritable feuille de route qui nous mène à bloquer le pays, à ne plus rien faire marcher, à une grève générale. Car c'est dès le 15 septembre que les licenciements auront lieu dans les secteurs concernés. Et pendant ce temps, dans l'éducation nationale, alors que la rentrée a lieu ce 2 septembre, il n'y a toujours aucun moyen, ni humain, ni matériel, dégagé pour faire face à la pandémie !

Déjà, chaque samedi depuis mi-juillet des dizaines de milliers de personnes manifestent. Ces manifestations sont bien hétérogènes, souvent teintées de scepticisme voire carrément de refus de la vaccination. Mais elles expriment aussi une détermination à ne plus s’en laisser compter. Jusqu’à présent, les organisations syndicales, politiques, associatives de gauche ont brillé par leur absence et leur positionnement clair pour le retrait du pass sanitaire. Ce sont donc d’autres forces sociales, déployant un large panel d’extrême droite, qui ont tenté de donner le la à ces rassemblements. Et c’est bien dans leur ADN de se satisfaire de revendications au nom de la liberté individuelle jusqu’au refus du vaccin et du complot organisé. Pourtant, rien de plus capitaliste qu’un Philippot ou un Asselineau qui n’ont que faire des préoccupations majeures qui sont celles désormais d’un certain nombre de salarié.e.s : risquer de perdre son emploi, son revenu, sa seule source pour survivre.

C’est pourquoi nous avons la responsabilité, de tenter de constituer des pôles revendicatifs, de militantes et de militants, d'ouvrier.e.s, de salarié.e.s, de syndicalistes, d'étudiant.e.s, dans les manifs du samedi, assumant la nécessité de la vaccination mais sans en faire une ligne de partage au sein de notre camp social.

Arrêtons de compter les vagues de contamination et surfons désormais sur la seule qui vaille : celle de la lutte, des grèves et des blocages, des occupations contre Macron et son monde capitaliste !