Les prix et les profits s'envolent, notre niveau vie, lui, s'écrase... Il est temps de faire payer les riches !


Le gouvernement a annoncé que le prix du gaz n'augmenterait plus à partir du 1er novembre, et ce jusqu'au printemps 2022... Mais une fois les élections passées, le rattrapage aura lieu ! L'arnaque est aussi grosse que l'impudence de ce gouvernement au service des riches. C'est de toute façon déjà plus de 49 % d'augmentation de ce combustible depuis 2020 que tous les usagers et usagères ont dû payer pour pouvoir se chauffer correctement. Et si on ajoute les augmentations du prix de l'essence et des produits de première nécessité, ce sont les calculs au plus serré, « des fins de mois » qui commencent de plus en plus tôt pour la grande majorité de la population.

Tout flambe du côté des prix... et des profits !

Le gouvernement a annoncé une prime de 100 euros pour chaque personne gagnant moins de 2000 euros. Mais ce n'est pas d'une aumône qu'on a besoin : c'est d'une véritable augmentation uniforme de tous les salaires et revenus ! Il nous faut tout de suite au moins 300 euros de plus pour rattraper un minimum tout ce qu'on nous a volé depuis des années, avec l'austérité salariale dans le privé et le gel du point d'indice dans la fonction publique. Aucun salaire ne doit être inférieur à 2000 euros, le travail doit être réparti entre toutes et tous et l'augmentation des salaires (avec sa prise en compte dans le calcul des retraites) doit être indexée sur le coût de la vie ! Soixante milliards d’euros de profits pour les actionnaires du CAC 40 au premier semestre 2021, 109 milliardaires en France en 2021 (deux fois plus qu’il y a dix ans !), plus de onze mille milliards d’euros d’évasion fiscale : de l’argent il y en a, et c’est dans les caisses du patronat qu’on peut le trouver.

Pour arrêter la course folle du capital et l’influence de l’extrême droite, il nous faut un plan de bataille!

Face à cette guerre de classe menée tous azimuts par les capitalistes, les directions du mouvement syndical sont inconséquentes. Il faudrait s’appuyer sur des batailles locales et leur donner un écho national qui ait une résonance pour l’ensemble des secteurs du public comme du privé : Transdev, les soignants et soignantes suspendus, les PPG en lutte contre leurs licenciements, les salariés du commerce, ceux et celles de l’automobile, les AESH de l’éducation nationale… Toutes et tous revendiquent des choses simples mais fondamentales : avoir un emploi stable, un salaire à hauteur du coût de la vie et des conditions de travail convenables.

Mais après le 5 octobre et la journée de grève interprofessionnelle, c’est le vide interstellaire qui semble avoir gagné les directions syndicales et politiques du mouvement ouvrier. Aucune date de mobilisation n'est annoncée... comme s'il fallait désormais attendre la fin du match électoral de 2022 ! Franchement, que ce soit Macron, Zemmour, Le Pen qui gagne (ou un autre serviteur de la bourgeoisie) on peut déjà connaître le résultat pour notre camp social !

Mettre en mouvement les travailleurs, les travailleuses et la jeunesse, populariser une campagne anticapitaliste et révolutionnaire !

L’appel à une manifestation nationale contre les licenciements le samedi 27 novembre, lancée par des boîtes en lutte PPG et TUI, est une amorce pour que toutes celles et tous ceux qui se battent contre la politique de ce gouvernement depuis des années, parfois ensemble mais le plus souvent séparément, entament enfin la discussion pour mettre en place un vrai plan de bataille pour gagner.

L'occupation de la fac de Nanterre par des dizaines d'étudiantes et étudiants « sans-facs » depuis plusieurs jours pour obtenir enfin l'inscription de jeunes bacheliers et bachelières à l'université, la contre-manifestation massive et déterminée à Nantes lors de la venue de Zemmour vendredi, la grève des salariés de l'usine Bergams dans l'Essonne depuis mi-septembre, les manifestations des Gilets jaunes qui reprennent de la vigueur un peu partout... sont autant d'exemples de démonstration de combativité de notre camp social. La colère est là, il faut que celles et ceux qui luttent puissent se regrouper !

La campagne du NPA et de Philippe Poutou sera l'un des amplificateurs de ces mobilisations. Elle défendra l'objectif de regroupement des forces de notre classe sociale. Elle popularisera l’idée que celles et ceux qui produisent doivent être celles et ceux qui décident, de tout et partout. Alors il faut en premier lieu mettre en mouvement ces travailleurs, ces travailleuses, la jeunesse, notre camp social, le seul qui ait la capacité de renverser la société capitaliste !