Envoyer Vallser le gouvernement PS-Medef !
Avec les mesures annoncées par Valls et le « pacte de responsabilité », ce sont 30 milliards de cadeaux supplémentaires promis au Medef ! Et toujours pas l’ombre d’un engagement sur les « contreparties » en termes de créations d’emplois. Pour près de la moitié, ces milliards viendront de la suppression pure et simple des cotisations patronales (santé, retraite, chômage…) sur les salaires au SMIC. Et tant pis si ça incite les patrons à tirer les salaires à la baisse ! Le reste de ces aides doit venir d’une baisse des cotisations famille des patrons et de la réduction de l’impôt sur les sociétés.
Austérité à tous les étages
Pour l’autre volet promis par Hollande, dit « pacte de solidarité », Valls nous annonce une mesure pour les bas salaires. Aucune augmentation du salaire brut, pas même le SMIC... mais baisse des cotisations des smicards et, de façon dégressive, des salariés touchant jusqu’à 1,3 SMIC. Soit une aumône de 40 euros sur le salaire net du smicard ! Ce sera autant d’argent pris dans les budgets sociaux, donc en amputant ceux de la Sécurité sociale et des caisses de chômage et de retraite, quitte à nous annoncer plus tard de nouvelles baisses des remboursements de soins, des droits au chômage ou des pensions de retraite.
Valls annonce 50 milliards d’euros de coupes budgétaires sur les trois prochaines années : tirs à volonté contre le budget des collectivités territoriales, celui de l’assurance maladie. Haro sur l’école, les hôpitaux, les transports publics, déjà asphyxiés. Moins de remboursements de santé, moins d’allocations aux étudiants, aux plus modestes, aux plus démunis....
Ras-le-bol de cette politique anti-ouvière !
Cette politique anti-ouvrière est aujourd’hui menée par les gouvernements de droite comme de gauche à travers toute l’Europe. Avec la grève générale de mercredi dernier en Grèce, les manifestations au Portugal, ou en Italie samedi, ces attaques contre les travailleurs ne restent pas sans réponses.
En France, la marche contre l’austérité, à l'initiative du NPA et des partis du Front de Gauche a réuni environ 35 000 manifestants samedi dernier à Paris. C'est un succès et une première expression du rejet de ce gouvernement parmi les salariés/ées et de nombreux militants de gauche et syndicalistes. Dans la manifestation, autour des intermittents du spectacle, mobilisés contre la énième régression de leur régime d'indemnisation chômage, se sont regroupés des salariés/ées en lutte, notamment les postiers/ères des Hauts-de-Seine, en grève depuis plus de deux mois. D'une manière générale, tous ceux et celles qui ont défilé ont montré leur envie d'en découdre avec ce gouvernement au service du patronat.
Tous ensemble dans la rue et dans la grève !
Une fois la manifestation du 12 avril passée, il s'agit maintenant d'élever le niveau de mobilisation, à l'exemple des intermittents du spectacle, qui sont en grève au niveau national et mènent des actions radicales, notamment d'occupation de lieux de travail ou de spectacles. Il ne faut pas attendre les consignes improbables des dirigeants nationaux des appareils syndicaux. Quant aux leaders des partis du Front de gauche, ils pensent surtout aux prochaines élections...
Ce sera tous ensemble, dans la rue et dans la grève, que nous pourrons mettre un coup d’arrêt à l’offensive du pacte de responsabilité et imposer les mesures de sauvegarde du monde du travail : l’interdiction des licenciements et des suppressions de postes, le partage du travail entre tous sans perte de salaire, l’augmentation générale des salaires, des retraites et des minima sociaux.