En pleine campagne médiatique et politique contre les lycéens accusés d'avoir « perturbé » la minute de silence, la ministre de l’Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, a déclarée à l’Assemblée nationale: « Même là où il n’y a pas eu d’incidents, il y a eu de trop nombreux questionnements de la part des élèves. Et nous avons tous entendu les "Oui, je soutiens Charlie, mais", les "deux poids, deux mesures", les "pourquoi défendre la liberté d’expression ici et pas là ?" Ces questions nous sont insupportables, surtout lorsqu’on les entend à l’école, qui est chargée de transmettre des valeurs ». La ministre cautionne ainsi un amalgame dangereux : tous ceux qui avaient plus envie de dialogue que de silence seraient forcément des soutiens du terrorisme…
20/01/15