Aujourd’hui les médias et les publicitaires veulent transformer le 8 mars en « journée de la femme », une sorte de Saint-Valentin bis où il faudrait offrir des fleurs aux femmes. Mais il n’en est pas question ! Depuis 1921, cette journée est une journée de lutte pour les femmes du monde entier pour défendre leurs droits.
Près d’un siècle après l’instauration de cette journée, nous avons encore des raisons de nous mobiliser. L’égalité est loin d’être gagnée. Au travail, les femmes gagnent toujours en moyenne 20 % de moins que les hommes, elles occupent 4 fois plus de temps partiels que les hommes, elles sont plus touchées par la précarité. La loi Macron que veut imposer le gouvernement ne fera qu’augmenter ces inégalités.
Les femmes sont toujours victimes de violences physiques et sexuelles. En France chaque année, 216 000 femmes subissent des violences de la part de leur conjoint, 86 000 femmes sont victimes de viol.
Le droit à l’avortement, gagné de haute lutte par les femmes comme un droit fondamental à pouvoir disposer de leur corps, est remis en cause de toutes parts. Le gouvernement de l’État espagnol a tenté l’an dernier de faire voter une loi l'interdisant. Grâce à la mobilisation cette loi a été repoussée. Mais en France, le gouvernement impose une cure d'austérité aux hôpitaux et à l'ensemble des services de santé : il multiplie les fermetures de centres pratiquant les interruptions volontaires de grossesse (IVG). Résultat : des listes d’attente beaucoup trop longues, des femmes qui dépassent le délai légal et sont obligées de partir à l’étranger pour pratiquer des IVG lorsqu’elles en ont les moyens.
Toutes et tous ensemble, manifestons le 8 mars pour la défense des droits des femmes.